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Activité: Aéronautique et spatial, défense, sécurité, transport terrestre

Filiales : Thales Communications, Thales Air Systems, Thales Underwater Systems, Thales Nederland (en), Thales Australia, Thales Training&Simulation, Thales (d), Thales Group (Germany) (d), Thales (Portugal) (d), Thales Alenia Space, Thales Rail Signalling Solutions (en), Thales Optronics (en), SYSGO (en), Thales Communications & Security, Thales (Spain) (d), Thales (d), Thales Group (Brazil) (d), Thales (Norway) (d) et unité mixte de physique CNRS/Thalès

Effectif: 80 000 (au 2 avril 2019)

Site web : https://www.thalesgroup.com/fr/

Capitalisation: 15,72 milliards d'€ (16 juin 2020).

Chiffre d'affaires en augmentation 16,2 milliards d'€ (2021) donc, +5,3%.

Résultat en augmentation 1,122 milliard d'€ (2019) donc, +14%.

Thales est un groupe d'électronique français spécialisé dans l'aérospatiale, la défense, la sécurité et le transport terrestre dont le siège social se situe dans le quartier de La Défense à Paris.

Coté à la bourse de Paris, présent dans 80 pays et employant 80 000 salariés au 2 avril 2019, Thales est l'un des leaders mondiaux des équipements à destination des industries de l'aéronautique, de l'espace, de la défense, de la sécurité et des modes de transport.

Les origines du groupe remontent à 1998 lorsque les branches spécialisées dans les activités militaires d'Alcatel, de Dassault Électronique et de Thomson-CSF sont réunies pour former une nouvelle société. Fin 2000, l’entreprise prend son nom actuel.

Historique du groupe

Les origines : la SFR et la CSF de 1910 à 1968

La Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston (CFTH) fut créée en février 1893 pour exploiter en France les brevets de la société américaine Thomson-Houston Electric Company, dans le domaine alors de la production et du transport de l'électricité, brevets dus aux inventeurs éponymes Elihu Thomson et Edwin Houston. Après une fusion avec Hotchkiss-Brandt en 1966, elle devient par la suite Thomson-Brandt.

Si l'origine de la société Thomson-CSF remonte à cette date, l'origine des activités actuelles du groupe Thales est plus récente, car il est principalement issu de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF) ; en effet jusqu'en 1936, la CFTH avait peu d'activité dans les domaines qui sont ceux du groupe Thales.

La CSF avait été créée en 1918 et avait, dès la fin de la Première Guerre mondiale, été l'un des pionniers des transmissions hertziennes. Sa principale filiale, la Société française radio-électrique SFR (à ne pas confondre avec l'opérateur téléphonique de même sigle, mais signifiant Société française du radiotéléphone) avait été créée en 1910 par Émile Girardeau et avait joué un rôle pionnier dès avant la Seconde Guerre mondiale, dans le développement de la radiodiffusion, des radiocommunications sur ondes courtes, de l'électro-acoustique. Dans le cadre d'un laboratoire de recherches dirigé par Maurice Ponte, la SFR fut en pointe à partir de 1935 dans la détection électro-magnétique NS 1 que l'on appellera radar à partir de 1940. La SFR fut aussi impliquée dans le développement de la télévision aux côtés de la Compagnie des compteurs dont le centre de recherches fut acheté par la CSF en 1954.

À la Libération, Émile Girardeau fut remplacé par Robert Tabouis, lui-même remplacé par le scientifique Maurice Ponte en 1960. Avec ce dernier, les activités de recherches furent développées à un niveau exceptionnel dans le paysage français. Les dépenses de recherches ont été à l'origine du lâchage de la CSF par la Banque de Paris et des Pays-Bas qui avait pourtant accompagné le développement de la CSF depuis sa création en 1918.

La période de diversification : Thomson-CSF

En 1968, Thomson-Brandt et la CSF fusionnent et deviennent Thomson-CSF qui se développe dans les composants (notamment les semi-conducteurs silicium), l'imagerie médicale avec sa filiale la CGR (Compagnie générale de radiologie) et revient à la commutation téléphonique numérique par la volonté de l’Administration française d’avoir un concurrent à Alcatel, activité qu'elle avait quittée dans les années 1950.

En février 1982, le gouvernement français décide de nationaliser Thomson-Brandt et Thomson-CSF. Le nouveau PDG nommé par le conseil des ministres est Alain Gomez, considéré comme un proche de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'industrie. Le groupe est alors dans une situation difficile : le portefeuille d'activités, très diversifié, inclut de nombreux domaines où la taille et les parts de marché, et donc la rentabilité, sont insuffisantes conjuguée à une baisse du chiffre d'affaires due à des circonstances particulières et par ailleurs l'endettement qui s'est fortement accru. Thomson-CSF se recentre sur l'électronique professionnelle et de défense, et recentre ses activités. Après cela la situation financière s'améliore. L'activité de télécommunications civiles est cédée à la Compagnie générale d'électricité, l'imagerie médicale à General Electric, l'activité composants électroniques est fusionnée avec celle du concurrent italien pour donner naissance à la société SGS-Thomson.

De façon à faire face à la décroissance des budgets de défense en Europe, et afin de conserver sa rentabilité, Thomson-CSF fait l'acquisition de plusieurs sociétés dont les activités militaires du groupe Philips en 1989, et la prise de contrôle de Sextant Avionique. En dix ans, la contribution des filiales internationales passe ainsi de 5 à 25 % des ventes consolidées.

En 1992, lors de la vente des Mirages de Taïwan par un groupement réunissant Thomson-CSF, Snecma, Dassault Aviation et Matra, ce dernier réussit lors des négociations à doubler sa part dans le contrat, au détriment de ses partenaires. Le président de Thomson, Alain Gomez va alors chercher à faire payer Matra. Il monte alors l’opération « Couper les ailes de l’oiseau » qui à coup de guérilla judiciaire aboutira à une haine tenace entre les états-majors des deux entreprises.

Le gouvernement français organise en 1998 un accord de coopération entre les sociétés Aerospatiale, Alcatel et Dassault qui prévoit, d'une part, des apports d'actifs à Thomson-CSF (société Dassault Électronique et activités d'électronique professionnelle et de défense d'Alcatel), d'autre part, le regroupement au sein de la société commune Alcatel Space des activités spatiales des sociétés Alcatel, Aérospatiale et Thomson-CSF. Thomson-CSF consolide ainsi son périmètre d'activité, ses positions concurrentielles dans la défense et l'électronique industrielle, ainsi que son implantation dans plusieurs pays européens. L'État français qui possédait 58 % des actions n'en possède plus que 40 %, Alcatel et Dassault Industries deviennent actionnaires.

Fusion en « Thales »

En décembre 2000, Thomson-CSF devient Thales en référence au philosophe de la Grèce antique Thalès. Le même mois, Thales annonce la création d'une coentreprise avec Raytheon, appelée Thales Raytheon Systems, qui regroupe alors les activités des deux entreprises dans les interfaces de commandement militaire et les radars, activités qui sont appelées C4I.

Le nom Thales est le fruit de la fusion de lettres de diverses entités qui désormais composent le groupe : Thomson-CSF (TH), Racal (AL) et ES pour Electronic Systems.

Le développement du groupe, par croissance interne et par acquisitions, notamment le rachat en juin 2000 de la société britannique Racal Electronics modifie en profondeur le domaine d'activités du groupe, notamment les marchés civils des technologies de l'information, les télécommunications mobiles. En juillet 2000, une nouvelle organisation en trois pôles est mise en place, autour de la défense, l'aéronautique, et des technologies de l'information et des services.

En novembre 2004, un rapprochement Thales/EADS est envisagé, mais celui-ci n'aboutira pas. En 2005, Thales se rapproche de DCNS (ex-direction des constructions navales) en prenant 25 % de son capital, pour s'imposer dans le secteur naval militaire en Europe et créer le noyau d'un « Airbus naval ».

En 2006, Thales reçoit le feu vert du gouvernement australien pour acheter ADI (Australian Defence Industries), un important fabricant de matériel militaire tels que la poudre sans fumée et le Bushmaster IMV. À partir de septembre 2006, tous les produits de marque ADI sont remplacés par Thales, et les sites web sont modifiés.

En 2007, Alcatel-Lucent et Thales signent un accord pour le transfert des activités transport, sécurité et espace à Thales, ainsi qu'un accord industriel entre les deux groupes avec la création de Thales Alenia Space par reprise des actions d'Alcatel dans la co-entreprise franco-italienne Alcatel Alenia Space.

En 2009, Dassault Aviation achète les parts d'Alcatel-Lucent et entre dans le capital de Thales à hauteur de 25,90 %. Thales fait partie des cinq créateurs, en 2009, de BoostAeroSpace, le hub numérique aéronautique européen.

Le 1er juillet 2011, Thales annonce la fusion de deux de ses filiales (Thales Communications et Thales Security Solutions & Services) pour créer la nouvelle société Thales Communications & Security. À la fin de l’année, Thales augmente à 35 % sa participation dans DCNS et envisage d’entrer dans le capital de Nexter18 ; dans le même temps la société crée avec Safran une coentreprise de gestion de programme dans le domaine de l’optronique, après deux ans de négociation.

Le 15 octobre 2014, le gouvernement annonce la nomination de Jean-Bernard Lévy, PDG de Thales à l'époque, à la présidence du groupe EDF le 21 novembre 2014. Cette annonce se fait après avis de l'Assemblée nationale et du Sénat ainsi que de l'assemblée générale extraordinaire d'EDF le 21 novembre, à la veille de la fin du mandat d'Henri Proglio. Le 10 novembre 2014, les salariés de Thales se mobilisent en masse pour que les deux actionnaires du groupe (l'État français et Dassault Aviation) choisissent un nouveau PDG venant de l'interne : plus de 10 000 salariés répondent à un sondage de l'Association du personnel actionnaire de Thales. Le 23 décembre 2014, les membres du conseil d'administration nomment Patrice Caine, nouveau PDG de Thales.

Série d'acquisitions et contrats espagnols et australiens

Le 31 octobre 2014, Thales annonce la reprise des activités de services de cybersécurité d’Alcatel-Lucent.

En octobre 2015, le Premier ministre d'Australie, Malcolm Turnbull annonce l'achat de 1 100 véhicules blindés légers Hawkei à Thales (pour 817 millions d'euros). Les véhicules seront fabriqués à Bendigo et Victoria.

Le même mois, Thales annonce l'acquisition pour 400 millions de dollars de l'entreprise américaine Vormetric, spécialisée dans la protection des données des entreprises et leur chiffrement.

En avril 2017, Thales signe avec le ministère français de la Défense un contrat d'un milliard d'euros sur dix ans. Le même mois, Thales annonce l'acquisition de Guavus, éditeur américain spécialisé dans le traitement de données en temps réel dans le secteur des télécoms et employant 250 salariés dont 140 en Inde, pour environ 215 millions d'euros.

En mai 2017, Thales cède son activité de gestion des cartes d'identité au groupe français Imprimerie nationale.

En juin 2017, Thales annonce un investissement à Paris de 150 millions d'euros afin de créer une digital factory. Elle rassemble 150 spécialistes en intelligence artificielle, big data ou cybersécurité dont la mission est de « développer de nouveaux produits en deux à quatre mois ». Parmi les projets développés : des nouveaux systèmes de divertissement en vol (IFE), des applications pour accélérer les opérations de maintenance des cockpits d'avions, des logiciels de big data et de cybersécurité destinés aux grands métiers du groupe (aéronautique, défense, spatial, sécurité, transport). La Digital Factory héberge aussi deux accélérateurs de startups (en cybersécurité à Station F et en intelligence artificielle avec le Centech) et une académie du numérique pour les employés du groupe.

En décembre 2017, Thales annonce avoir fait une offre portant sur l'acquisition de Gemalto, société spécialisée dans le secteur de la sécurité numérique et celui des cartes à puce. Cette offre de rapprochement valorise Gemalto à 4,8 milliards d'euros. Atos, un autre leader français dans les services du numérique se porte également candidat pour le rachat de Gemalto, la valorisant à 4,3 milliards d'euros. Le 13 décembre 2017, Gemalto refuse l'offre d'Atos au profit de celle proposée par Thales. Depuis le 2 avril 2019, Gemalto est devenu une activité mondiale de Thales : Identité et Sécurité Numériques.

En 2019, l'entreprise déploie ses sonars sur des frégates du constructeur Navantia à destination de la marine espagnole.

En 2020, Thales lance IVEN, une place de marché en ligne dédiée aux industries de l'aéronautique et de la défense, regroupant notamment des fournisseurs de consommables spécialisés dans ces marchés.

Au premier semestre 2021, le groupe annonce avoir réalisé 8,4 milliards d'euros de ventes.

En août 2021, Thales annonce la vente de ses activités de signalisation ferroviaire au japonais Hitachi pour un montant estimé à 1,7 milliard d'euros.

Chronologie

Depuis le 1er avril 2013, Le groupe Thales est organisé de façon matricielle :

six activités mondiales regroupées en trois secteurs : Aérospatial (avionique, espace), Transport (systèmes de transport terrestre), Défense & Sécurité (systèmes d’information et de communication sécurisés, systèmes terrestres et aériens, systèmes de mission de défense), auxquelles s'ajoute la société Naval Group, détenue à 35 % par le Groupe ;

une organisation internationale divisée entre les grands pays d’implantation du Groupe (Allemagne, Australie & Nouvelle-Zélande, Canada, États-Unis, France, Pays-Bas et Royaume-Uni), les autres pays d’Europe et les marchés émergents.

Ces six activités mondiales ont remplacé les six divisions créées le 1er juillet 2004 (Aéronautique, Naval, Solutions de Sécurité et Services, Systèmes Aériens, Spatial, Systèmes Terre et Interarmées). La volonté de l'ancien président Denis Ranque de créer une organisation regroupant tous les métiers du groupe dans une seule filiale par pays a été conservée. Le premier pays concerné fut les Pays-Bas avec la création de Thales Nederland, puis le Royaume-Uni, avec la création de Thales UK. Puis ont été créées les sociétés Thales Germany, Thales Italia, et Thales Australia. En France, l'ensemble des sociétés sont filiales de la société mère Thales SA. En 2016, le « Campus Thales Bordeaux », construit par GA Smart Building, regroupe plusieurs sites français.

Défense et sécurité

Les activités « Défense et sécurité » représentent 60 % des activités du groupe. Elles couvrent une gamme étendue d’équipements, de systèmes et de services pour les forces de sécurité militaires et civiles :
  • Défense terrestre : systèmes de missiles, équipements optroniques, véhicules blindés ;
  • Missions et défense : systèmes de surveillance aéroportés, systèmes de lutte sous la mer, systèmes navals de surface, drones ;
  • Opérations aériennes : équipements radars (pour les armées air - marine - terre et l'aviation civile), équipements d'aide à la navigation, systèmes de défense aérienne (pour l'armée de l'air) et de contrôle de trafic aérien (pour l'aviation civile) ;
  • Systèmes C4I (Computerised Command, Control, Communications and Intelligence) de défense et sécurité : équipements de radiocommunications, systèmes de sécurité des technologies de l'information, réseaux et systèmes d'infrastructure, systèmes de protection et systèmes d'information critiques.

Aérospatial et transport

Les activités « Aérospatial et transport » représentent 40 % des activités du groupe. Elles couvrent les activités destinées à « Aider les opérateurs à améliorer l’efficacité, la fiabilité et la sûreté des échanges et des transports » :
  • Avionique : large gamme d’équipements et de fonctions embarqués (domaines de l'avionique civile et de l'avionique militaire) ainsi que des solutions de simulation et d’entraînement destinés aux aéronefs civils et militaires ;
  • Espace : télécommunications spatiales (satellites, charges utiles), domaines de l'observation, de la science, de la navigation et des infrastructures ;
  • Systèmes de transport : signalisation des lignes ferroviaires et des réseaux urbains, systèmes intégrés de supervision et systèmes de billettique.

En février 2018, Thales remporte un contrat d'1,2 milliard de dollars australiens (777 millions d'euros) pour rénover le système de gestion du trafic aérien en Australie, à travers un programme de cinq ans baptisé « OneSky ».

En novembre 2019, Thales annonce l'entrée en service à partir de 2024 d'un nouveau système de gestion de vol, dénommé Pureflyt, pour améliorer la sécurité aérienne et l’efficacité des vols.

Thales développe aussi ses activités dans le secteur des drones : drones tactiques (Watchkeeper), mini-drones (Spy'Ranger 330 et Spy'Ranger 550) micro-drones (Spy'Arrow, Spy'Copter), drones de combat (démonstrateur neuron stylisé nEUron), défense antidrones, drones démineurs en mer, etc. Thales participe aussi au consortium Drones for life.

Sources radiofréquences et hyperfréquences

L'activité liée aux sources radiofréquences, aux sources hyperfréquences et aux sous-systèmes d'imagerie est en relation avec plusieurs des domaines précédents. Thales Electron Devices produit des sources radiofréquences et hyperfréquences qui constituent la charge utile des satellites de télécommunications (no 1 mondial) et qui sont également utilisés par les radars, les autodirecteurs de missile et dans les accélérateurs de particules.
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