L'élysée regrette cette décision et donne à l'Unesco son soutien indéfectible et déplore cette attitude qui était toutefois prévisible. C'est une façon pour les USA de vouloir prendre une indépendance sur un terrain sur lequel le staff de Washington sait qu'ils ne peuvent plus opérer avec les coudées franches. Car chez eux tout a été pillé du Mont Rushmore au grand canyon. Une oeuvre d'art, ce n'est pas Manhattan et pour le peuple américain, c'est un coup de couteau dans le dos, une mise en demeure, la volonté d'un nihilisme d'un promoteur immobilier, un espoir bafoué ne connaissant pas ce qui est beau, bon, voire magnifique. Washington n'est pas du côté du poète, du signe, de la stance, et pour cause: l'art ce n'est pas un puit de pétrole. Pour eux, l'important "c'est que ça serve à quelque chose". Et l'architecture sans l'idée de l'architecture est une idiotie et il est plus intérressant et plus lucratif sur le papier (mais permettez-moi d'en douter) de construire un parc d'attraction sur la place des morts de Gaza. Ne plus financer un endroit dans le monde une oeuvre, un bâtiment, c'est déjà ne plus le considérer comme quelquechose d'important, pour ainsi dire ce n'est pas nécéssaire de le garder intact et dans la logique américaine au dessus d'hiroshima, ce n'était pas ici n'ont qu'il était recommandable de s"embêter avec un lieu et quelques japonnais vindicatif. L'on comprends que par ce signe de monsieur trump, il n'y a rien de vraiment indispensable à s'occupper sur la terre parce que ça ne sert à rien et que de la terre, l'on commence plutôt à parler de "planète" et qu'ici ou ailleurs le terrain est juste un territoire.

Peut être qu'à force de croire que les états-unis était une nation jeune, très jeune qui n'avait d'oreille que pour prospérer, certain dirigeant ne regarde plus les choses de la même façon. Sont- ils trop friands de notre histoire et de nos vieilles pierres qui bien qu'abimés parfois, elles n'ont pas pu résister au temps et aux conflits guerriers. C'est peut-être ça, ce qui leur manque, après tout ? Le soleil qui se lève sur le Kilimanjaro, c'est peut être dépasser, voire inutile comme image à comptempler ? Sur ce registre minable, le temple d'Angkor, ce sont des vieilles pierres avec trois feuilles de plante exotique ? à quoi bon s'y intéresser ? A ça et aux trois femmes qui font sécher leur linge, en souriant près de la rivière ? Est-ce que ça survivra à un abrutis en sandales prenant une photo (clic) et qui envoit un mail à Detroit avec starlink ?

Pour les usa, la bataille de la culture est perdu, la seule culture qui reste intact et non pas envahie par le business est détenue par des sociétés étrangères et elles ne répondent pas forcément à un soucis de rentabilité mais le jour où elles l'auront décidé à l'air du temps (sony, universal, Warner). Ca leur pose un problème où ils n'ont pas la réponse ni à Paris, Tokyo, ou peut-être à Phoenix. C'est certain se promener dans la cathédrale Notre-Dame à Paris avec un casque virtuelle microsoft vraiment génial, est-ce le nouveau tourisme du living-room comme la piscine qui est de rigueur, à Orange County ? Est-ce que ça se solde un jour ? en basse saison de a à z ? Les belles forêts des Vosges est-ce que ça sent le sapin ?

Un gratte ciel ne sera jamais une oeuvre importante. Ni, un mac-do d'ailleurs. Cette mise à distance, c'est juste un non-sens total, sans faire de l'anti-américanisme primaire, là, où le lendemain, il n'y a plus rien, si, peut être, la guerre de l'entre-soi, de Birningham à Austin . Et c'est une guerre où le reste du monde a peut être gagné en poussant très loin, le personnage du bureau ovale et que la pop aura mangé lui-même. Non pas la pépite de la librairie introuvable, pas l'EP du grenier que l'on retrouve à 40 ans. Peut être dans la mémoire incroyable et giganstesque d'Internet et la nouvelle puce à la mode qui la contient. Et peut être que là, il n'y aura pas de vulgaires voleurs