Claire s.
Le 5 octobre 2025, par christophe simoni
Alors, qu'il rêve de famille
Au mois de juin 1989, Sophie est loin et je suis très loin d'elle. Mon frère m'emnène déjeuner à la "Divette de Montmartre" qui est un petit restaurant de la Butte bien connu avec ses habitués. Autour de la table, mon frère, Claire, une jeune fille de seize ans et son père jacques, libraire. Après le passage tumultueux avec Sophie et ma visite chez mon premier psychiatre Geneviève C. les insomnies ont pour l'instant disparus. Claire est plus que mignonne et elle le sait, et ne manque pas de le faire savoir avec une répartie agréable et elle en joue avec l'ambivalence du discours séducteur d'une jeune femme lègère et fine comme son père veut la voir et comme il l'a façonné. C'est peut-être pour cela qu'elle fait rire, toute la table pendant le repas. Conscient que si je ne saute pas sur l'occasion, l'espoir de me trouver peut être une épouse, s'éloignera, je lui donne rendez-vous la semaine d'après et personne ne retrouve à dire quoique ce soit et sans avoir à me justifier, je suis formel et dans la clarté.
Une petite ensorceleuse
Quelques jours plus tard, nous nous retrouvons dans le salon de l'appartement là, où nous habitions avec mes parents, rue jean moréas, je suis dans un fauteuil, elle est assise dans le canapé, nous discutons. Elle fait semblant de s'endormir, (la marmotte). Ne sachant que faire. je la rejoins (tel zorro) dans le canapé, je lui donne un baisé, nous nous embrassons, peu après, nos corps vibrent, à aucun moment, elle n'a dit, non. Et forcément, je ne lui ais pas fais un bébé dans le dos. Je vais la fréquenter pendant deux ans, de juin 1989 à septembre 1991, un jour, alors qu'elle dort chez moi dans ma chambre de bonne, Laurent f. vient me voir à l'improviste pour me faire "gouter" du hashish indien coupé à l'opiacé. Evidemment, c'est très agréable la sensation avec la drogue mais c'est aussi pourri avec cette résine qui rends malade ou endors. Ce n'est pas un hasard, si ce type débarque chez moi, à l'improviste. Pour moi, encore sensible à ces produits illicites, psychologiquement et comme un con, j'adore les effets délicieux du cannabis. Et puis, j'en profite quand c'est gratuit et offert par laurent à un prix extraordinaire, puisque c'est gratuit. Lequel est auvergnat et un sous c'est un sous, et pour lui, il se devait d'investir, quand il y a le moyen de trempé sa nouille, pour ça laurent mon gentil navet, n'avait peur de rien. Et évidemment, il est là pour ça. Claire dans la conversation, alors que nous sommes tous les trois tranquille et sage dans l'espace exigu des neufs mêtres carré de la pièce, dit en s'adressant à Laurent: "C'est à la fois, très simple et très compliqué". On se demande vraiment de quoi voulait-elle faire allusion... Sûrement pas autre chose qu'un banal coït. Et laurent entre deux nuages de fumée sera prêt à lâcher un mot qui en dit long: " Self-control" comme une sorte de peine à jouir et les animaux je les trouve sympa, surtout au naturelle. Une fois Laurent parti, sa moto pétaradant dans la nuit, elle ajoute; "Il ne vient uniquement que pour te faire fumer un joint ?". C'était cruel de me dire cela, Claire. Et puis les motos, Claire, elle les aimait bien, c'était viril et ça faisait du bruit. Ils ont ça en communs, avec les chevauchés sauvages sur le périphérique et en fait, je vais vous confier que chacun son truc, après tout, même avec des pots d'échappements.
La chute fut douloureuse
En mai ou juin 1990, après un an de rapport avec moi, sans vraiment de complicité, sauf quand, je l'a fais rire, elle semble jouer une sorte de double jeu. La vie, c'est aussi parfois plus redoutable et l'on ne rit pas toujours. Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup, n'est-ce pas Martine ? Et j'organise une fiesta, rue jean moréas, y sont réunies quelques personnes, des proches, des moins proches et de parfaits inconnus, certains fument du cannabis d'autres pas. Pour commencer Gilles a. m'invite à fumer du hashish avec une pipe à eau dans ma chambre, sur ordre du service au public. Je resterai sous l'effet de la drogue toute la soirée. Et évidememnt l'on chasse le blaireau dans son terrier et à la fin, est-ce qu'on lui donne la mort ou l'on lui coupe la queue avant ? C'est bien ce que je pensais, la meute chasse aussi en nocturne et attend souvent minuit. Dans la vie, la drogue, ce n'est pas ce que j'ai fais de mieux et Claire restera dans le salon accompagnée jusqu'à deux heures du matin par Didier, mon cousin, au moins, il l'aura protégé pendant tout ce temps-là. De l'autre coté de l'appartement, le bureau (comme dans le cuëdo avec le colonel moutarde) l'on y retrouve les fumeurs et les inconnus au 3ème bataillon du pétard mouillé et tous répondent à l'appel sauf Carole qui elle de formation supérieur préfère les crudités avec de la mayonnaise. Quand Claire me voit rire avec elle, c'est la fin des haricots pour moi et je vois dans son regard le jaloux trait de la liste noire accompagnant la charette.
Avec sa mère
A partir de deux heures du matin, Claire vient m'expliquer que sa mère va venir la chercher. Elle est mineur et sous ma responsabilité, j'hésites à la laisser partir, une conversation s'engage, elle ne veut rien savoir, je finis par céder et la laisse s'éloigner. Du balcon, je l'observe, puis à l'angle de la rue, elle se coiffe sur sa tête d'un casque de moto, l'un des types présent à la soirée que je ne connais pas, démarre sa petite cylindrée (pas vraiment une harley davidson, plutôt du genre, pétrollette) et ils s'éloignent dans la nuit, alors qu'elle s'est apperçu que je l'observais. Aujourd'hui je le suppose, c'était le départ avec son cousin présent à la fête qui conduisait la moto et il était probablement amateur de motocross et ça je le comprendrai que récemment. Pourquoi ? Parce que la médecine française voulait attendre que je vieillisse. La soirée s'achève vers trois heures du matin, il reste Jérôme v. présent. C'est l'un des plus notoire dealer du quartier. Moi imperturbable, je mets les assiettes et les verres dans la machine à laver la vaisselle alors que Jérôme veut fermer le bal et je ne sais pas ce qu'il cherche en restant ici à squatter le canapé. Peut-être s'attendait-il à une formation multimédia ou à ce que je lui achète de l'héroïne pour soigner mon blues ? Remarquer l'opium, je n'y avais pas encore gouté avec un "mars" selon ses bons conseils de fumier. et à l'heure qu'il est, il a peut être déjà écrit à l'aide de stupéfiant sa propre version relayé par le "Gross Paris" car radio Paris ment radio Paris est Allemand. Jérome a rompu avec son passé de grossiste de produits illicites et son dada maintenant ce sont deux pékinois comme chien de traineau du père Noël car ce n'est pas un secret pour personne, il est très introduit depuis sa reconversion.
Même le jour
Le lendemain, comme convenu, Claire doit me retrouver vers 18 heures, rue Jean Moréas. Elle sonne, je lui ouvre avec une question "que s'est-il passé la veille ?" Elle me répond, "Je me suis fais violée", dit-elle. Décontenancé et imaginant le pire avec sa réponse, je ne cherche pas les détails qui pourraient la faire replonger dans une situation qui est récente et que j'imagine traumatisante (la nuit précédente), donc, je me garde bien de lui faire revivre la scène en lui posant des questions et la curiosité pour les détails de ce genre de chose, ce n'est pas mon fort. Je marque mon désacord, pourtant je ne l'exclus pas de mon univers car, évidement j'ai des sentiments pour elle. Je suis surtout furieux qu'elle m'ait mentis et si j'avais pu la retenir, l'on n'en serait pas arrivé à cette extrême limite et elle plaide non-coupable.
Là pour personne
Le lendemain, mon frère me téléphone, me demande ce qu'il s'est déroulé, je lui explique : le mensonge de Claire, son départ, la cinquantaine (bien qu'ils étaient moins) de gens à la soirée. J'étais seul contre tous. Je lui ai dit la vérité, concernant ce panier de crabes, mon frère a son explication, va tirer, comme moi, ses propres conclusions et je n'en saurai pas plus qu'avec la gardienne de l'immeuble et les tais d'oreillés disparates. Nous resterons Claire et moi à faire un bout de chemin ensemble. Je l'aimais bien et en 1991, elle me quitte. Elle était la fille la plus séduisante sous toutes ses formes que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Je rechercherais à la voir et je vais lui écrire, elle ne me répondra jamais. Heureusement pour elle, sa passion pour les grosses motos va cesser et elle sa spécialitée va devenir la haute-couture et maintenant, ce que je sais d'elle, c'est qu'il a une petite moustache dans le sud-ouest de la france et comme d'habitude avec ses histoires, l'on choisit ses amis, pas sa famille...Car quand rien ne marche, pourquoi ne pas faire un peu d'ironie ?
CS-05/10/2025
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