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MUSIQUE & SONS


HENRI SALVADOR

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Henri Salvador, né le 18 juillet 1917 à Cayenne (Guyane) et mort le 13 février 2008 à Paris 1er, est un auteur, compositeur, interprète, humoriste et musicien français. Guitariste, il joue à ses débuts dans des orchestres de jazz français. Sa longue carrière (commencée dans les années 1930), prend une nouvelle dimension lorsqu'il entame à partir de 1948, une carrière de chanteur.

Artiste populaire, apprécié d'un large public, on lui doit de nombreuses chansons qui aujourd'hui encore demeurent dans les mémoires : Syracuse, Maladie d'amour, Le Loup, la Biche et le Chevalier (Une chanson douce), Le lion est mort ce soir, Dans mon île, Le travail c'est la santé, Zorro est arrivé, ou encore Jardin d'hiver.



Sacha Distel et lui sont les deux seuls artistes français de variété à figurer dans le Dictionnaire du Jazz4. D'ailleurs, chacun avait bien connu le compositeur Ray Ventura, Sacha Distel étant son neveu et Henri Salvador, à ses débuts, chanteur dans son orchestre.

Biographie

Famille

Henri Gabriel Salvador naît au 19, rue de la Liberté, à Cayenne, le 18 juillet 19175. Son père Clovis Salvador, percepteur des impôts, et sa mère Antonine Paterne, fille d’une Amérindienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe : son père de Morne-à-l'Eau, et sa mère de Port-Louis. Le jeune Henri débarque du paquebot Pérou au Havre le 16 août 1929, à l’âge de 12 ans, en compagnie de toute sa famille. Il est le benjamin d'une fratrie comprenant sa sœur Alice et son frère André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy’s, à Paris et à Biarritz. Son frère reçut le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1947 pour Hey-ba-ba-re-bop avec l’orchestre d’André Ekyan.




Henri Salvador est par ailleurs le père biologique du photographe Jean-Marie Périer, conçu lors d'une liaison avec l'actrice Jacqueline Porel. L'enfant a ensuite été reconnu par François Périer. Les circonstances de la rencontre entre Jean-Marie Périer et son père naturel à Los Angeles en 1982 sont relatées dans son autobiographie Enfant gâté.

Il se marie en 1940 avec une jeune Corse, Lili Susini, qui l'accompagnera pendant son périple sud-américain avec l'orchestre de Ray Ventura jusqu'à son retour en France en 1945. Il se remarie avec Jacqueline Garabédian en 1950. Après la mort de sa seconde épouse en 1976, Henri Salvador se remarie, en mai 1986, avec Sabine de Ricou, de qui il divorcera en 1995.

En novembre 2001, il épouse Catherine Costa, femme de radio et productrice d'émissions télévisées rencontrée lors d'un tournoi de tennis à Monte-Carlo.

La jeunesse

Enfant du paradis au cirque Medrano, il s'esclaffe si fort sur les gradins que le clown Rhum lui demande de revenir tous les dimanches, lui apprenant des gags en échange de ce rire communicatif. Ayant obtenu de justesse son certificat d'études, il exerce de nombreux petits boulots mais sans succès. Timide mais comprenant que son rire est son arme, il fait le pitre devant les terrasses des cafés parisiens et décide d'arrêter ses études à 15 ans, ce qui désespère son père.

Influencé par sa tante par alliance Léona Gabriel qui chante dans un cabaret parisien, il apprend la musique (trompette et violon, instruments dont joue son père, mais surtout la batterie et la guitare). En 1933, un de ses cousins lui fait entendre les disques de Louis Armstrong et Duke Ellington. Fasciné par le jazz, il écoute cette musique à longueur de journée jusqu'au jour où il accompagne son frère André dans des cabarets parisiens. Ses talents de musicien, mais aussi d’humoriste, le font connaître et apprécier du public. En 1935, ils jouent au Jimmy’s Bar, cabaret renommé de l’époque situé au 4, rue Huyghens (angle 206, boulevard Raspail) (Paris 14e), Django Reinhardt qui trouve des parfums tropicaux dans le jeu d'Henri l'engage alors comme accompagnateur.

En septembre 1937, il est affecté pour son service militaire dans un régiment d'infanterie dans l'est de la France puis est muté à Paris, grâce aux relations du patron du Jimmy's, dans le 213e régiment d'infanterie. À nouveau confronté au racisme et peu fait pour la vie de caserne, il déserte et est emprisonné dans la prison militaire de Maisons-Laffitte. Réintégré, il est envoyé en juin 1940 sur le front Nord. La guerre est rapidement remportée par les Allemands, si bien qu'il est contraint de revenir à Paris en pleine débâcle.

Le musicien

En 1941, il fuit la zone occupée pour la zone libre, où il est d'abord chanteur d'orchestre à Nice puis en avril à Cannes (son frère le fait engager au Maxim's comme guitariste dans l'orchestre de Bernard Hilda où Ray Ventura le remarque). Il fait partie de décembre 1941 à décembre 1945 de l’orchestre de Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Il part seul, sans son frère qui était pourtant le leader de leur duo, signant les contrats. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur, et de comique, avec une imitation de Popeye. C'est là qu'il connaît son premier succès personnel, « sauvant » la première soirée de l'orchestre de Ray Ventura au casino d'Urca (Rio de Janeiro) par son imitation de Popeye puis l'interprétation de Maladie d'amour. Ventura revient à Paris en 1945 mais Henri accepte un contrat pour effectuer une tournée solo au Brésil. En jouant une samba au ralenti , Henri Salvador joue de la bossa-nova . Lorsqu'il retrouve son frère André le 5 décembre 1945, ce dernier souhaite reformer leur duo mais Henri, devenu une vedette, refuse, ce qui provoque une douloureuse rupture affective. Il réintègre l'orchestre de Ventura puis, lassé d'être le fantaisiste surtout reconnu pour son jeu scénique, monte son propre orchestre en 1946, avec succès. En 1947, il propose au directeur de Bobino de l’embaucher en vedette à part entière, prenant le pari de n'être payé que par les entrées. Dès sa première scène le 18 octobre 1947, il rencontre le succès qui lance sa carrière de « chanteur créole ». En mars 1948 Jacques Canetti , enthousiasmé par sa voix de crooner, lui propose de passer au Théâtre des Trois Baudets dont c'est le premier spectacle. Énorme succès ! Dans la foulée il enregistre avec Canetti chez Polydor Maladie d'amour et Clopin-Clopant qui recevra le Grand Prix du Disque 1949. Cette collaboration durera jusqu'en 1956 au moment où Michel Legrand et Jacques Canetti, de retour des États Unis, reviennent avec le premier disque de rock. Avec Boris Vian et Henri Salvador ils lanceront les premiers rocks français.

Il participe, en 1949, au film Nous irons à Paris, de Jean Boyer, aux côtés de l’orchestre de Ray Ventura, des Peter Sisters, de Martine Carol et d’autres vedettes de l’époque.

En 1949 il passe à l'ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett Paris s’amuse. C’est là qu’il rencontre Jacqueline Garabédian, étudiante égyptienne qui devient son épouse le 24 janvier 1950 et son imprésario. Par la suite, devenu chanteur, il est accompagné par plusieurs musiciens tels que Philippe Gérard, Henri Leca, Jack Diéval, surnommé le « Debussy du jazz », Joe Boyer, Michel Legrand… Il fait toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, tandis que la concurrence est sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.). Le chanteur populaire En 1956, sous le pseudonyme d’Henry Cording — en référence à recording (enregistrement en anglais), il est l'un des premiers à interpréter des airs de rock 'n' roll en français, sur des textes de Boris Vian (sous le pseudonyme de Vernon Sinclair) mis en musique par Michel Legrand sous l'impulsion de Jacques Canetti (Jack K Netty). Il s’agit, en fait, de parodies de ce nouveau style de musique alors en vogue aux États-Unis.

Parallèlement, la même année, il enregistre un 45-tours à la guitare jazz, intitulé Salvador Plays the Blues.

C'est en débutant dans l'orchestre de Ray Ventura qu'Henri Salvador révèle ses qualités d'interprète et de fantaisiste. Il y fait la rencontre déterminante de Bernard Michel et Maurice Pon, avec qui il écrira de nombreux succès : Le Loup, la Biche et le Chevalier (communément appelée « Une chanson douce »), Le travail, c'est la santé, Dans mon île, Croqu'Soleil, Les Bestioles, etc.




Henri Salvador

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