SEDUISANTE RUSSIE
Russie, ce qu'il faut expliquer
le mercredi 19 juillet 2023 - 10h55, par christophe simoni
Avant la prise de la Crimée par les russes en 2014, il est difficile de dire que Vladimir dispose de son rond de serviette en Occident, mais les européens de l'ouest sont plutôt conciliants avec lui. En tout cas, les scénarios du pire restent encore d'actualitée et l'on reste vigilant. Pourtant l'on ne le rejette pas. Bien que la Russie ne soient pas une démocratie, le G7 le tolère. Notamment, il trouve sa place en interview dans les médias français et sur les chaînes de télévision. Rappellons pour le détail, que l'histoire de France et celle de la Russie est un peu paralèle sur bien des points, qu'ils s'agissent de féodalité puis de la monarchie et nous avons vécus des semblables révolutions les uns et les autres, sans oublier l'occupation et le combat contre le nazisme.
Donc, ça nous rapproche comme aucun autre pays d'europe. Après la seconde guerre mondiale et le partage de l'europe à Yalta par les alliés avec une conclusion, se faisant, sans le général degaulle non présent à l'évènement. En 1945, le général, va avoir à la fois a batailler contre le projet de gestion administrative de la france par les américains et les communistes très nombreux en france. D'un point de vue diplomatique, tout au long de la cinquième république, il devra manoeuvrer avec les deux blocs, Ouest et Est et ira même, jusqu'à claquer la porte des négociations pour garder son indépendance dés 1946. Pendant toute la période de la guerre froide, le pouvoir en france reste assez indépendant vis-à-vis de la russie tout en étant un peu distant avec la politique impérialiste des USA. L'opinion politique en france est assez partagée et l'opinion publique n'est pas sans faire du charme à l'URSS, les artistes et l'élite culturelle française trouve complaisance et écho au modèle de la république communiste de l'est. Un écho qui ira de Yves Montand, Jean-Paul Sartre, jusqu'à Gilbert Bécaud et Mireille Mathieu. Le charme slave séduit et, l'on révera longtemps d'une europe qui va, selon la célèbre phrase du Général "de Brest jusqu'au find fond de l'Oural".
A partir des années 1990, alors que le régime soviétique s'est effondré sans faire de mort ou presque (Roumanie). De nombreux militaires français, notamment, le général Paloméros et aussi quelques européens sont déçus par la conclusion que les américains donnent à la tentative de négociations des russes. Le peuple russe recherche une forme d'économie de marché afin de profiter des produits de l'ouest mais surtout faire baisser la pression atomique. Les américains restent prudent et jouent le rapport de force. Tué dans l'oeuf, ce genre de volonté en europe est ressentie comme un échec retentissant, cependant, l'allemagne et la france vont investir de façon assez importante avec des projets commerciaux à l'est et en Russie. La russie respire et le pays va mieux sans la pénurie dans les magasins, ainsi arrive une sorte de petite opulence mais c'est déjà un bon pas et l'atmosphère est meilleure. Malgré une âpreté totalitaire qui ne ressemble pas vraiment à une démocratie comme on l'a connait à l'Ouest, le régime autocratique de Vladimir Poutine apporte une stabilitée au pays et ils se font des alliés dans le reste des pays émergents du monde entier. L'ont ressent presque comme si la "Pérestroïka" avait réussie, en revanche, le territoire s'est contracté comme "peau de chagrin" et, beaucoup de pays "satellites" prennent leur indépendance, bien que certains restent encore très dépendants de la russie d'un point de vue militaire et économique).
L'Ukraïne va prendre ses distances avec Moscou et son indépendance sera interprétée comme une menace pour le régime Russe car l'occident grignote le terrain et l'oiseau veut prendre son envol. En 2014, l'armée Russe envahit l'Est de l'Ukraïne : la Crimée, c'est une sorte de prise d'otage de ce petite régions avec pour enjeu, le retrait des principales bases de l'otan qui "menacent" la Russie. Elles sont disseminées, en Bulgarie, en Roumanie et en Italie avec des missiles nucléaires de tous les instants, au cas où... Pour les russes, ce n'est pas supportable, ce revolver sur la tempe. La tension est à son comble, malgré des nouveaux traités, (Lisbonne, Minsk) la situation s'enlise et c'est un nouveau palié qui est franchit avec les surenchères des anglais et des américains..., comme d'habitude, si l'on peut dire. Avec la plus grande des tragédies pour les Ukraïniens couteuses en termes de vie humaines et en champs de ruines. CS-19/07/2023-12h18
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