MUSIQUE & SONS
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Global Techno II, une exposition en 1996
Tenue a Paris durant l'été 96 et ensuite à Bordeaux Global Techno II présentait un
panorama de la culture techno. Mode ou mouvement ? La mode techno est incontestablement
le reflet d'un mouvement essentiel qui marquera les années 90.
Véhiculant des images
fortes, oscillant entre cyberpunk et Shaman gourou de Goa, cette exposition a pour but
de faire découvrir une population internationnale qui, lasse des traditionnelles victimes
du panthéon du rock 'n roll (Hendrix, Joplin, Morrison, Cobain...), se regroupe en
communautés hybrides pour célébrer la frénésie pathologique de la culture de masse. Ce
qui est frappant, c'est que l'on puisse faire une exposition publique de ce qui est une
réalité tous les week-ends à travers les "raves", dans certaines boites de nuit et autres
lieux plus ou moins légaux. Pour résumer ce mouvement à son origine, il trouva son
essence autour du maître mot "underground".
A l'heure actuelle et à travers cette
exposition, il vieillit pour donner une respectabilité à ses promoteurs, au mieux une
identité. Maître de son image, la "culture techno" est devenue victime d'une image
reléguée au statut de produits multiples dans un rayonnage d'hypermarché. La techno est
vampirisée parce que c'est un produit; un produit avec ses supports d'informations, ses
réseaux, ses circuits, à travers les images qu'elle véhicule Le lien fondamental
fédérateur de ce remue-ménage est le micro-ordinateur ou une forme d'informatique de
loisir qui, depuis 15 ans, a donné la possibilité de s'exprimer autrement, évidement
avec la musique, depuis l'arrivée de la norme musicale MIDI, mais également dans le
domaine de l'image. De techno à technologique il n'y a qu'un pas et l'appréciation de
la "culture techno", c'est l'inspiration à l'aide de matériaux high-tech pour traduire
la sensibilitée des créatifs.
Comment à l'heure actuelle peut-on imaginer se sentir
proche de ce mouvement sans ressentir ce violent éclairage banalisé autour de clichés
- format polaroïd - aux couleurs qui s'étiolent ? Je recherchais un sens à la culture
techno en visitant l'exposition, mais j'ai découvert le vide de la banalisation et de
la vulgarisation à outrance en violent décalage avec l'esprit initial.
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