Mercredi 6 Février 2008

La pathologie du joueur

19h45
Coude à coude dans les primaires aux USA. 71 ans pour McCain il ne pouvait pas prendre sa retraite ? Madame McCain elle a 20 ans de moins que lui. Jeune femme et vieux messieurs, de l'amour, ils en ont pour deux. Que des nouveaux en reportage. Marie Christine Lux, elle fait partie désormais des meubles. Que c'est caricatural les slogans des chauffeurs de taxis. Comme si cela devait rentrer en vigueur demain matin.

19h10
Même lieu, même heure, même présentation, la grille ne bouge pas. Anne Sinclair on ne peut plus l'arrêter. Notre futur première dame de France, Ouais ! Youpi ! We are ready, we are ready to the floor. Pub ! pas très altermondialistes cette grille avec toutes cette pub. " C'est dans la nature de ces choses là " La vie est violente, surtout une lutte pour le pouvoir. Le blackBerry nouvelle arme du pouvoir. Déclaré arme de destruction massive, par Hillary. C'est certain que McCain va passer en novembre. Cindy the love affair of Mac, la gérontophile de l'amérique, super chaud cette élection...Sarkozy socialiste bah voyons Jean-Michel ! Tu ferais n'importe quoi pour la claque sur le plateau. " il est partout " Tout le monde veut un morceau de gâteau, alors il est à la une. Elle n'a pas tout à fait tord la conseillère, il faudrait peut être poser la question aux médias. La météo, c'est la démonstration que l'on peut jouer sur les mots. 50/50 entre le scabreux et le sérieux. C'est déjà un début. Tout de même on ne lâche cependant pas les bonnes vieilles amarres du paquebot : " la totale ".

19h55
Je voudrais revenir sur le zapping avec la séquence sur le gagnant du jeu de TF1 et les paroles de Trust. " Antisocial, tu perds ton sang-froid, repense à toutes ces années de services... " . L'histoire qui me lie à vous est une histoire de vingt ans. En 1988, après mon école d'audiovisuel, après que les premiers symptômes soient apparus, j'ai été contacté pour m'occuper " des films fait à la maison " j'avais les compétences requises pour ce poste, mais les trois premiers mois de travail je ne devais pas être payé. J'ai refusé le job. De toute façon je n'aurais pas pu assumer mon travail correctement, ça aujourd'hui, j'en suis certain. Il y avait la maladie, mais aussi la vie, les addictions, beaucoup de choses, l'héritage de Tonton pour faire court. Optimiste dans l'action pessimiste dans la pensée, quand j'ai quitté Paris pour la campagne, j'avais toujours en travers de la gorge, ce job que j'avais loupé et la maladie toujours présente. Tout ceci pour découvrir que dans le téléviseur, on faisait des choses sans moi. Alors j'ai écris des mails, beaucoup, pas toujours très bien, mais avec mes tripes et le reste. J'étais seul très seul depuis longtemps, elle était présente, très vite elle fut pour moi une évidence. Je me suis glissé dans le non-dit de mes textes incompréhensibles en dehors de moi. Ce fut une étape. Après cela devait être plus intime, j'ai déménagé, ma santé allait mieux et j'ai continué à lui écrire. Un testament, rien d'autre, je m'enfonçait dans une vie terminée. Vous vouliez savoir la vérité ! j'avais agis seul, sans aucun complice venant du net. Personne autour de moi n'était au courant de mon activité. La procédure fut engagé en 2005. Vous connaissez la suite. 2006, j'ai tissé des liens sociaux qui m'avaient fait défaut depuis tant d'années. Ils me considèrent comme stabilisé aujourd'hui, j'ai même la reconnaissance travailleur handicapé. Je suis donc apte à travailler de nouveau. Depuis vingt ans j'ai toujours voulu travailler pour la chaîne, c'est peut être la plus longue des lettres de motivation au monde. Est ce que cette activité est condamnable ? Est ce que c'est vain comme démarche ? Je ne sais pas, mais je veux y croire, vingt ans de retard c'est beaucoup, mais quant j'ai un truc dans la tête, j'essaye d'aller au bout. Vingt ans d'histoire qui me lie à vous à travers des émissions que j'ai tant apprécier. Un style inimitable, une sacré soupape de liberté à la télévision Française. Un bol d'air nécessaire dans le paf. Et maintenant c'est une véritable cyber-dépendance mais comme dans les premiers emails je retrouve la même vigueur à m'y employer. Vous l'auriez devinés cette idée ne me quitte pas, elle est présente comme au début. Ce souhait de vouloir vivre de l'autre côté du miroir est toujours d'actualité et je ne peux lutter contre, je ne recherche pas un strapontin dans la lucarne, la célébrité n'est pas pour moi, pourtant j'ai besoin de me réaliser. Sans ma maladie, j'aurais eu un bien autre destin mais à quoi bon refaire l'histoire, je ne voudrais pas lui donner raison à la maladie et m'avouer vaincu sur toute la ligne. Ma vie n'est pas terminé je ne désespère pas un jour de travailler dans un secteur que j'ai choisie depuis vingt ans, mais le pire c'est que je ne sais rien faire d'autre. J'ai le sentiment que ma démarche à toujours été cohérente, elle s'inscrivait dans une lutte pour ce faire remarquer, pour signifier ma singularité, pour ne pas faire comme le voisin. Cette volonté si farouche on pourrait la faire analyser par un psychiatre et elle donnerait des résultats proches de ce que l'on a pu entendre sur le trader de la SocGen, la pathologie du joueur, c'est un comble pour moi qui n'aime ni les jeux de sociétés ni les jeux vidéos. L'impression d'avoir grandit avec vous est omniprésente, vous faites parti de ma vie, au même titre que l'informatique, le web, je remets donc sur la table ma fortune pour emballer cette vénérable fille de vingt quatre ans, parce qu'il le faut parce que c'est la seule chose qui me reste depuis vingt ans, parce que ma vie n'aurai aucun sens si je ne tentais pas une fois encore de me " refaire ".
Sur le net, dans la vie ou ailleurs.

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