2) Philips et le multimédia
Le multimédia, c'est l'intégration sur un support numérique de textes, d'images fixes ou animées,
et de séquences sonores.
La firme Philips a mis au point et commercialise les lecteurs de Compact Disc Interactif, produit multimédia
à part entière. A l'opposé d'une stratégie dite horizontale, comme par exemple Sony
contrôlant de A jusqu'à Z , la fabrication, et la production de produits multimédia grâce
à ses filiales (Sony Electronic Publishing Company) à travers le monde, la firme Néerlandaise
propose elle, une stratégie verticale reposant sur l'édition de titre en incitant les sociétés
indépendantes à développer des unités de production et en renforçant une image
de savoir faire. L'assistance de Philips pour les sociétés qui se lancent dans le développement
de titres s'effectue dans les services d'édition, et de distribution.
Philips, prévoit dans un futur proche qu'il sera possible à partir d'un lecteur CD-I, d'obtenir 72
minutes de vidéo plein écran de qualité S-VHS. Cette technique appelée "Full motion
vidéo" sera certainement un atout majeur pour l'avenir de ce standard.
2.1) Des marchés en pleine mutation
Comme on a pu le constater, le marché de la BD ne se porte pas si bien que ça; l'évolution
du profil des lecteurs et la baisse des ventes entraîne une chute de la production d'album. Les adolescents
d'aujourd'hui consacrent une part plus importante de leur budget aux jeux électroniques qu'aux autres média.
Le secteur de la BD n'est pas le seul à se plaindre, l'industrie du disque souffre également de ces
mêmes symptômes. L'arrivée du CD-I, semble être le nouveau média de demain, car
déjà de nombreux titres sont disponibles ou en cours de réalisation. Ces titres sont d'ailleurs
prévus pour être diffusés sur le marché international donc réalisés en
plusieurs langues dès leur conception.
Si le CD-I s'impose comme le standard de demain, certains éditeurs pourraient bien avoir à redéfinir
leurs métiers et leurs compétences. Certes le CD-I, n'est pas le seul support en tant que support
de donnée multimédia, le CD-ROM XA et peut être bientôt le système 3DO font leur
apparition, dans le domaine des produits bruns, le CD-I et le CDTV de Commodore sont les seuls produits grand public
à être commercialisés.
3) Le concept "BD-I"
A ce jour, on peut répondre qu'un nouveau concept de la bande dessinée n'est pas encore exploité
: "la BD sur Compact Disc Interactif". C'est un concept, issu de la bande dessinée, de l'audiovisuel
et de l'informatique utilisant les possibilités techniques du CD-I. C'est une histoire complète,
qui contient à la fois le récit mais également des informations sur les personnages et le
lieu où se déroule l'histoire. L'intéractivité est comparable au niveau 2 selon le
concept d'intéractivité formalisé par les chercheurs du Videodisc Design/ Production Groupe
de l'université du Nebraska. Ce concept ne peut s'appliquer qu'à certains albums existants, mais
il doit devenir une nouveau média qui ne remplacera pas la BD traditionnelle, mais qui fédérera
un nouveau format.
3.1) Un nouveau format
En comparaison à la bande dessinée traditionnelle. Le plus, réside dans deux points, le lecteur
ne lit plus les bulles, il écoute une bande sonore où sont reunis les dialogues, la musique et les
bruitages. La dimension de l'histoire prend ainsi une tout autre proportion. Par ailleurs la possibilité
de stockage de l'information est importante sur un titre CD-I. On peut donc concevoir des histoires contenant un
nombre important de planche et de séquence sonore qui offriront aux spectateurs bien plus qu'une demi-heure
de visualisation. Chaque planche correspond à une séquence sonore et est pilotable par l'interface
graphique. Le téléspectateur agît sur l'information via l'interface. Cette dernière
lui permettant différentes fonctions.
L'interface utilisateur :
- Page précédente / Page suivante;
- Entendre la séquence sonore / Marque page;
- Quitter le programme / Obtenir des renseignements historiques et géographiques;
- Avoir des renseignements sur les personnages / Zoom sur une partie de l'écran
3.2) Les spécificité techniques
Les planches originales, une fois dessinées, sont scannées et enregistrées au format PICT
et converties au format CD-I (dyuv). Les dialogues, la musique, et les bruitages, préalablement enregistrés
et mixés sur bande DAT, seront également convertis au format CD-I. Le marque page sera intégré
dans un programme C stockant l'information en RAM.
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4) Projet d'un titre CD-I d'après "Lüger et Paix" et "Lame damnée"
"Lüger et Paix" et "Lame damnée" sont à l'origine, deux albums de bandes
dessinées édités par les HUMANOÏDES ASSOCIES en 1987. Les auteurs Jean-Claude Claeys
et Nolane sont respectivement, le dessinateur et le scénariste de ces histoires. Il ne s'agit pas d'une
adaptation complètement fidèle aux deux albums, certains dessins seront retravaillés. Par
ailleurs, pour une meilleure compréhension de l'histoire, l'ordre chronologique a été remanié.
4.1) Exposé des motifs
Tous les ingrédients du parfait "polar noir" y sont réunis. Les auteurs ont su rassembler
avec précision des faits réels et des allusions historiques à des élements de pure
fiction. L'enchevêtrement de l'histoire et les nombreuses allusions à la réalité s'adaptent
particulièrement à la déclinaison de cette oeuvre, sur un format électronique tel que
le Compact Disc Interactif. De part le mode de lecture, le téléspectateur peut, au cours de l'histoire
sélectionner des zones de l'écran et avoir des renseignements concernant un fait historique, un lieu
géographique, ou en savoir plus sur le profil de chaque personnage. Le choix de ce titre est compréhensible
du fait de la richesse des situations où les illustrations sonores correspondent parfaitement au rythme
de l'histoire.
Ce titre multimédia, c'est aussi une musique "à vous faire froid dans le dos", d'après
une musique de synthèse de Phil Davis : "Drama Concepts"; mais aussi du jazz : Charly Parker "My
funny Valentine",Gerry Mulligan et Chet Baker "Song for a strayhorn", Original Dixiland Jazz Band
"Clarinet Marmelade", Billie Holiday "Say isn't so", "Strange Fruits" près
de 50 bruitages parmi lesquels on peut citer des ambiances de cabarets, une bataille aérienne, des avions
de combat, à réaction, de transport, des ambiances de grande ville, des automobiles, des ambiances
de zone portuaire, des trains qui passent, un match de boxe, des tirs d'armes à feu. Et une liste de 18
personnages.
4.2 Description du scénario "LÜGER ET PAIX"
Octobre 1958, Paris Johnny Steel, saxophoniste américain débarqué à Paris après
la guerre reçoit la visite d'un de ses compagnons d'arme et ami d'enfance Corey. En 1945, Steel, pilote
d'une forteresse volante B17 surnommée Savannah Babe et Corey son copilote furent les seuls survivants d'un
raid sanglant sur Dresde après que la chasse Allemande les ait pris pour cible. La venue de Corey n'a rien
d'une visite de courtoisie. Propriétaire d'une boite de nuit, le "Cool Blues", il s'est débarrassé
de Donald Mc Graw et de ses sbires, membres de "Murder Inc" spécialisés dans le racket
et l'extorsion de fonds, entre autres. A un McGraw incrédule et agonisant, il raconte alors une étrange
histoire; le lüger dont il s'est servi pour les abattre lui et ses hommes l'a littéralement possédé
et c'est en baragouinant des insultes en allemand, langue qu'il n'avait jamais parlé auparavant qu'il avait
pressé sur la détente. Steel, dont le courage n'ait pas la vertu dominante, demeure très sceptique
et reste dubitatif devant le parabellum sur lequel sont gravées d'étranges runes. Mais il ne peut
laisser tomber celui qui le tira de la carcasse disloquée et enflammée du Savannah Babe, lui laissant
tous les honneurs alors qu'il avait failli à son rôle de commandant de bord. D'autant que le frère
de McGraw, est un fanatique de l'ésotérisme. Non content de vouloir la peau de Corey, il veut s'emparer
du lüger dont il pressent les fantastiques pouvoirs.
De son côte, Steel ne reste pas inactif et effectue des recherches sur l'arme avec l'aide de sa petite amie
Connie dont le passe-temps, à l'instar de son défunt père, est la collection d'articles sur
les objets, cultes et lieux bizarres. En fouinant dans ses papiers Steel trouve traces du lüger. Des traces
qui le conduisent à Los Angeles en 1951, en plein maccarthysme et au suicide de l'acteur Franck Stevens.
La soeur de ce dernier, inconsolable, entreprit de faire payer les responsables de la mort de son frère.
C'est armée d'un luger, acheté au même fourgue qui le vendit à Corey par la suite, qu'elle
effectua sa croisade. Devant l'intérêt que prend Steel à cette histoire, Connie décide
de le mettre en rapport avec une amie de son père, Bédélia Finchburry, autre spécialiste
de l'ésotérisme qui demeure dans un coin perdue du Yucatan.
Le téléphone interrompt soudain la lecture de Steel, Correy lui demande de venir le rejoindre dans
un vieil entrepôt. Là blessé grièvement par les séides de McGraw, il remet à
son ami le lüger qui excite tant de convoitises. Et soudain, au contact de l'arme, Steel se sent propulsé
vers une autre dimension, vers un autre corps, celui de Hans-Joachim Stalh, le légitime propriétaire
du parabellum, et combattant allemand en pleine première guerre mondiale. Disparu l'entrepôt, Steel
n'est plus qu'un soldat parmi d'autres au milieu d'un no man's land. Rien de la personnalité de Stalh ne
lui échappe; il sait d'emblée quel adepte des doctrines ésotériques il fut et comment,
aprés avoir consulté les mythiques cartes de l'amiral turc Piris Reis dans le musée de Topkapi,
il put faire le rapprochement avec une saga nordique relatant les exploits d'un guerrier berseker, guerrier seulement
vêtu d'une peau de loup, détenteur d'une épée aux pouvoirs fabuleux : Deathbringer dont
la garde qu'il fondit dans l'acier servant à la fabrication du lüger.
Un gémissement de Corey le ramène à l'entrepôt. Il n'est plus Stahl et le no man's land
à disparu, mais son ex-copilote est mort. Comble de malchance, il est assailli par les sbires de McGraw
et ne doit son salut qu'a la personnalité maléfique du lüger. Une autre surprise l'attend, chez
lui. Avant de se rendre à l'entrepôt, les tueurs à la solde de Sean McGraw ont liquidé
Connie. Steel s'enfuit, non sans avoir raflé les économies de Connie et décide de gagner le
Yucatan pour retrouver Bédélia Finchburry. Là, miss Finchburry lui en révèle
un peu plus sur les activités de McGraw et sur le Lüger. A la fin du deuxième conflit mondial,
Sean MacGraw, qui appartenait à l'OSS, s'empara d'un avion et d'un char allemands sur lesquels d'étranges
runes étaient gravées. Sa connaissance de l'ésotérisme le renseigna immédiatement
sur le parti à tirer de cette trouvaille. Bédélia confie à Steel que les nazis, sur
ordre d'Hitler et de sa clique avaient fouillé le monde entier pour trouvé des reliques et objets
magiques susceptibles de leur permettre de gagner la guerre et dominer le monde. C'est en cherchant parmi les notes
laissées par Hans Joachim Stalh qu'ils avaient découvert l'histoire du berseker et entreprit de fouiller
sa tombe, en Irlande, récupérant ainsi les deux morceaux d'épée restants pour les incorporer
à l'acier d'un char Tigre et d'un Messerschimtt 262. Le déroulement du conflit ne permit pas au funeste
projet des nazis d'aboutir. Mais Sean McGraw découvrit les deux engins de guerre dont les exploits avaient
fait la une des champs de bataille. Il ne lui restait plus qu'à retrouver le lüger, qui passait de
main en main depuis qu'un soldat américain l'avait récupéré sur le corps de Stahl.
La fusillade entre Corey et Donald McGraw l'avait remis sur la piste de l'arme. Il ne lui restait plus qu'a se
débarrasser de Corey et faire suivre Steel pour boucler la boucle. Tout à leurs confidences, Steel
et Bédélia ne se doutent pas qu'ils sont observés et sont mis hors d'état de nuire
par les hommes de mains de McGraw. Rapatriés à New-York, ils sont mis en présence de McGraw
qui leur confie ces noirs desseins dont l'aboutissement doit passer par le sacrifice de Bédélia aux
Grands Anciens, maîtres des forces occultes, au moment où les morceaux de l'épée Deathbringer
seront à nouveau réunis. Une étrange mélopée sort de la gorge de la compagne
de McGraw, jeune femme un peu sorcière, désignée pour tuer Bédélia. Alors que
le lüger va être jeté dans le creuset de la fonderie, il se produit un tressaillement, des images
de guerrier embrochant ses victimes assaillent la mémoire de Steel. Il sent quelque chose venir se blottir
dans le creux de sa main. Et puis c'est le trou noir.
Steel se réveille dans un hôpital psychiatrique, depuis un long moment il narre son étrange
aventure au médecin chargé de le soigner. On lui apprend qu'il a été retrouvé
nu près d'une fonderie dont les occupants ont semble t'il, été tués par une épée
que l'on n'a pas retrouvée. N'ayant aucune charge ni preuve de son déséquilibre mental, on
laisse Steel libre de partir. Sitôt qu'il a quitté la pièce, le médecin se lève
et ouvre un tiroir, contemplant, perplexe, un P 08 lüger sur lequel sont gravés des signes bizarres.
4.2) Synopsis
Une étrange histoire de revolver possédant de bien curieux pouvoirs et qui, pour un bon nombre de
gens peu recommandables suscite la pire des convoitises. C'est un fantastique voyage dans le temps où la
fiction est presque devenue réalité. Des tranchées de la fin de la première guerre
mondiale, aux bas fonds de Brooklyn en passant par les terribles bombardements au dessus de l'Allemagne nazie,
Johnnie Steel, saxophoniste et ancien pilote de l'US AIR FORCE, à du fil à retordre face à
la bande des frères Mac Graw; Corey, son camarade de guerre a du souci a se faire s'il veut rester en vie.
Quelles sont ces étranges runes qui ornent ce pistolet lüger ?, qui était le caporal Stahl ?
et que concernait ces recherches avant qu'il ne soit abattu le jour de l'armistice en 1918. Autant de questions
qui restent aujourd'hui sans réponses et qui ne demandent qu'à être élucidées.
4.3) Système de navigation
Le Téléspectateur après avoir introduit le disque CD-I dans le lecteur visualise une série
de 10 images en noir et blanc et en couleurs, c'est la présentation (séquence A). La dernière
page de ce diaporama est une page écran avec les icônes "start" "marque page"
et "aide". Si il choisit "start" il se retrouve sur la planche dessin (A1) il peut alors commencer
à activer les icônes correspondant. S'il recherche des lieux et des informations historiques, il pourra
consulter une carte du monde sur laquelle les noms des villes se rapportant à l'histoire seront inscrits.
Chaque ville sera une zone interactive qui entraînera le téléspectateur vers un séquence
vidéo 1/9 (image vidéo + texte lu). A la fin de ce diaporama, il se retrouve à nouveau sur
la page "carte du monde".
Clic sur l'icône "EXIT" pour revenir sur la planche dessin (A1). Pour avoir des renseignements
sur les principaux personnages activer l'icône correspondant, une page apparaît, elle est constituée
de vignettes dans lesquelles sont insérées les visages des personnages et leurs noms. Chaque portrait
est une zone interactive, le curseur sur cette zone accompagnée d'une pression sur le bouton de la télécommande
déclenche un diaporama (images + texte lu) sur la vie du personnage sélectionné. Retour à
la planche "picto des personnages".
S'il recherche des lieux et des informations historiques, il pourra consulter une carte du monde sur laquelle les
noms des villes se rapportant à l'histoire seront inscrits. Chaque ville sera une zone interactive qui entraînera
le téléspectateur vers un diaporama (images + texte lu). A la fin de ce diaporama, il se retrouve
à nouveau sur la page "carte du monde".
Clic sur l'icône "EXIT" pour revenir sur la planche dessin (A1). Même principe pour la fonction
"aide", système de diaporama et retour sur la planche dessin. La fonction "marque page"
est une page graphique représentant un pavé numérique. Chaque clic sur un des chiffres s'inscrit
dans une fenêtre, une validation de ce nombre est confirmé puis enregistré dans la mémoire
non volatile du lecteur de CD-I. Le "zoom" donne une fenêtre d'une partie de l'écran, on
détermine la position du zoom sur l'image et l'on obtient l'agrandissement de la zone définie. L'icône
"note de musique" contient le fichier sonore correspondant à la planche dessin.
Les icônes "flèche" affichent les images suivantes ou précédentes.
4.6 Liste des bruitages
Coup de tonnerre
Armement d'une mitrailleuse
Rafales de mitrailleuse
Ambiance de cabaret
Bourdonnement d'un B17
Survol de plusieurs B17
bombardement
Explosion d'un B17
Défense antiaérienne
Sirène*
Avion à réaction passe rapidement
Des projectiles à travers la carlingue d'un avion
Cri d'un pilote qui meurt
Avion à réaction passe en tirant des rafales de mitrailleuse
Des projectiles à travers le cockpit
Cri d'un pilote qui meurt
Avion à réaction s'éloigne
Moteur de B17 tousse
Moteur de B17 au loin
Sirène*
Défense antiaérienne*
Voiture roule et s'éloigne
Avion de transport à hélice passe
Un bateau passe*
Des bateaux dans un port
Ambiance de port
Mouettes
Coup de tonnerre
Ambiance de grande ville*
Voiture passe et s'éloigne*
Voiture.bruit des essuie-glace*
Explosions
Détonations d'arme automatique (2)
Corne de brume
Oiseaux dans une forêt tropicale*
Mouettes Voiture s'approche et s'arrête*
Téléphone sonne
Train qui passe
Détonation d'arme automatique
4.8 Rétro planning de réalisation du titre CD-I "LÜGER ET PAIX"
1) Ecriture du script à partir des deux albums "Lüger et Paix" et "Lame damnée".
Cette étape permettra de déterminer la nomenclature de chaque planche et le contenu sonore de chaque
séquence correspondant aux planches.
2) Découpage du script, dresser la liste : - des personnages intervenant dans les dialogues - des
musiques correspondantes aux dessins - des bruitages à trouver ou à créer.
3) Rencontre avec les auteurs pour définir :
- des planches à redessiner
- des allusions historiques et géographiques à répertorier
- le contenu des séquences sonores sur les personnages
- date de la remise des planches originales et des éléments annexes (photos et textes sur les événements
historique et les lieux géographiques).
4) Déterminer avec Philips :
- les accords de distribution du produit.
5) Recherche et casting des voix de chaque personnage
6) Planning de l'enregistrement des voix
7) Enregistrement, mixage, et remise des bandes DAT venant du studio d'enregistrement son.
8) Digitalisation des séquences sonores (transfert DAT/MAC Sound Designer II) nettoyage, découpage
- Encodage à l'aide des outils logiciels de la société Optimage.
- Conversion au format CD-I (ADPCM).
9) - Digitalisation des dessins et des photos
- mise au format numérique sur scanner KODAK RFS 20-35.
- conversion des images au format CD-I (DYUV).
10) Conception du programme logiciel
11) Déterminer avec Philips :
- le packaging
- la jaquette du produit
12) Pressage du premier WORM, test et débugage
13) Pressage définitif
14) Pressage en série
15) Contrôle des ventes
ADAPTATION, SONORE, TEXTUELLE, ET MUSICALE
Séquence 1
1/1 Le narrateur
"11 Novembre 1918. Les canons se sont tus, le rideau est enfin retombé.."
1/2 Le narrateur
"certains fêtent la victoire et se donnent déjà rendez vous pour les commémorations
à venir..." (SON) "La madelon...",fanfare, crie de la foule
2/1 Le narrateur
"Mais beaucoup ne connaîtront jamais les joies des banquets d'anciens combattant."
2/2 Le narrateur
Pour les vaincus, il ne reste que le regret de quatre ans de luttes inutiles, lamertume d'une défaite provoquée
dit-on par la défection de l'arrière et les complots cosmopolites.
3/1 Le narrateur
C'est le cas du Caporal Hans-Joachim Stahl. Déjà, il rêve d'une revanche."
3/2 Le narrateur
Non loin delà, philosophent trois natifs de Bâton Rouge, lesquels ont échangé quelques
années de pénitencier contre une visite guidée au front...
Un "Tommys"
"Déconne pas, Barney puisqu'on te dit que c'est fini."
Barney
"Juste le temps d'essayer cette bécane histoire que l'on ne soit pas venus pour rien."
3/3 (SON) chargement de l'arme, une rafale de mitrailleuse.
4/1 Le narrateur
Les trois ploucs vont constater sur place le résultat de leur belle action.
Un "Tommys"
"Merde, quelle boucherie !"
Barney
"T'as raison ! on aurait eu ça à Baton Rouge, les fédés auraient eu la partie
moins facile."
4/2 Barney
"Visez un peu ce que ce boche trimbalait sur lui: un flingue pareil, c'est mieux que toutes les médailles
du monde !."
Le narrateur
Un étrange frisson secoua Barney. Il eut l'impression que l'arme palpitait entre ces doigts et qu'une volonté
étrangère s'insinuait dans son esprit épais. "L'excitation du combat" ricana-t-il
en fourrant le lüger dans son barda.
4/3 (Son) (Musique) 1-2-3-4 chipeds are go !
Le narrateur
Les fils de l'oncle Sam rentrent au bercail...
Un "Tommys"
"Barney, t'es vraiment une ordure, d'avoir buté ce pauvre type."
Barney
"Fais pas chier, ça fait trois mois que le sergent nous les casse en disant que la guerre c'est dégueulasse.
Eh bien maintenant, on sait qu'il avait raison."
Un "Tommys"
"Marre-toi, mais je te dis, que c'est un coup à nous porter la poisse."
fondue au noir
Le narrateur
"Dans la nuit du 24 décembre 1918, la police de New Orleans retrouvait le corps de Barney dans un clandé
de Storyville, le cul à l'air et la cervelle sur les murs."
(Son) détonation successives et cris sur fond musical. (Musique) "Original Dixieland". Thème
"Clarinet Marmelade".
Fin de la séquence n°1
GENERIQUE
( Musique) "Jelly Morton's Red Hots Peppers.Thème "Dr-Jazz".
Lüger et paix & Lame damnée
D'après une bande dessinée de Claeys et Nolane.
Les personnages (tome 1)
- Hans Joachim Sthal (le caporal Allemand)
- Johnnie Steel (saxophoniste)
- Barney (le plouc de Baton Rouge)
- Herbert Dalet (le semi mondain)
- Connie (la streaptease)
- Corey (le co-pilote du B17)
- Smith (le vendeur de revolver)
- "les pingouins de la Mafia"
- Sean Mac Graw (le mafiosi)
- Donald Macgraw (un mafiosi)
- Hagen (le boxeur)
- Blue Jaw Magoon (le bulldozer du ring)
- Kruger (l'entraîneur de Magoon)
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