INTERMARCHE
La BD n'échappe pas à
la règle qui prévaut dans les autres secteurs éditoriaux. Le profil du public a changé: depuis dix ans. Pour Louis
Delas, directeur général de Vents d'Ouest, le diagnostic est clair : "Notre public "ado-adulte"
d'il y a dix ans est devenu "adulte-adulte" et achète plus de vidéo que de BD. Et la concurrence
des jeux vidéo rend le jeune public difficile à atteindre. En comparaison à la bande dessinée
traditionnelle. Le plus, réside dans deux points, le lecteur ne lit plus les bulles, il écoute une
bande sonore où sont reunis les dialogues, la musique et les bruitages. La dimension de l'histoire prend
ainsi une tout autre proportion. Par ailleurs la possibilité de stockage de l'information est importante
sur un titre CD-I. On peut donc concevoir des histoires contenant un nombre important de planche et de séquence
sonore qui offriront aux spectateurs bien plus qu'une demi-heure de visualisation. Chaque planche correspond à
une séquence sonore et est pilotable par l'interface graphique. Le téléspectateur agît
sur l'information via l'interface. Cette dernière lui permettant différentes fonctions.
SYNTHELABO
Aprés avoir été
l'un des premiers secteurs de l'édition touché par la crise, la BD est aussi l'un des premiers à
avoir réduits nettement sa production. En 1992, les nouveautés et les nouvelles éditions ont
chuté de 21%, passant à 589 albums, contre 746 en 1991 (source Electre Biblio). Pour Fabrice Giger, PDG des Humanoïdes
Associés "les éditeurs de bandes dessinées doivent être plus puissants et pratiquer
la coédition internationale "car c'est le seul moyen d'assurer l'avenir de la BD qui passe par des
romans de plusieurs centaines de pages, procurant plus d'une demi-heure de lecture à des prix plus bas".Depuis
plusieurs années déjà , la BD se sent à l'étroit dans le format standard de
44 planches qui a fait son succès au cours des années soixante et soixante-dix. Il faut sortir du
"ghetto de l'album " déclare le PDG de Glénat. On ressent donc chez les principaux éditeurs,
toutes les stratégies visant à échapper aux normes traditionnelles.
SLEATER KEENEY
Les grands éditeurs affichent
unanimement leur intention de modération en matière de production, tout en assurant qu'ils parviennent
à maintenir et à augmenter leur chiffre d'affaires, et à améliorer leurs résultats,
en travaillant un moins grand nombre de titres dont ils affinent le prix et le suivi commercial. |