Un climat délétère dans la campagne électorale de 2017
Le 2 mars 2017
La situation du climat politique en France est exécrable à 2 mois du second tour des présidentielles. Quelle agitation en France, alors que des événements impromptus et leurs dénouements sont le reflet d’un moment qui flirte avec le mauvais polar.
La gauche est en pleine déconfiture car divisée en deux groupes, il y a les socialistes avec à leur tête, Benoit Hamon et l’extrême gauche animé par Jean-Luc Melenchon. Au centre et selon lui, ni à droite ni à gauche, le jeune trublion politique Emmanuel Macron vogue dans le trio de tête des sondages pour le premier tour qui aura lieu fin avril. Ce dernier a fait partie du gouvernement de François Hollande et depuis longtemps, il était désigné comme la bombe à retardement du chef de l’état. Il vient d’obtenir l’appui d’un senior du centre, François Bayrou et ainsi, avec cet accord, il assoit un peu plus sa place d’outsider qui prend de plus en plus d’ampleur. A droite le terrain est plus glissant et la bataille toute aussi rude. Marine le pen, la candidate de la droite dure caracole en tête dans les sondages au premier tour avec une politique pro-nationale et un anti européanisme affirmé. Pour finir et c’est ici que l’on va s’arrêter, il y a la séquence politique de François Fillon qui reste toutefois dans le tiercé Le pen, Macron ou Fillon du premier tour.
Fin janvier sortait dans la presse, un papier du Canard Enchainé, un journal satirique sur la vie politique, qui expliquait que l’épouse de François Fillon avait travaillée pour l'élu son mari, en étant attaché parlementaire à l’assemblée nationale et elle aurait perçu environ 87 000 euros depuis 1984. C’est alors que la justice l’entend et qu’il s’agirait d’un emploi fictif. Après avoir été entendu une première fois, il sera convoqué comme étant suspect envisagé ou plus précisément mis en examen le 15 mars prochain à deux jours du commencement véritable et officiel, du début des présidentielles où tous les candidats doivent apporter les soutiens des maires des villes et villages de France qu’ils ont obtenus. Hier, alors qu’il vient d’apprendre sa mise en examen par les juges, il confirme sa présence en tant que candidat aux présidentielles.
Climat pourri en l’occurrence alors que Marine le pen a une convocation pour un motif presque similaire venant également des juges. C’est alors que toutes les émissions de radios et de télévisions de gauche se gaussent de la triste situation dans laquelle se trouve la droite car ils considèrent que le nouvel étendard Macron, lave plus blanc tout en étant un pur produit du système et qu’il va remporter le podium des présidentielles. Le résultat de la victoire sera peut-être pour lui mais l’image de la France, elle, en prend un sacré coup, car on peut se pincer le nez en pensant aux Etats-Unis avec un président américain qui effraye la chronique plus qu’il ne la défraie. Pourtant le parfum de la France n’est pas avec cette actualité celui de la lavande.
Dans cet épisode et aux yeux de l’électeur français, considèrant qu’il y a un complot de la part de François Hollande et de la justice de gauche afin de torpiller les candidats de la droite, ils observent que la justice n’est pas indépendante. Cette question mérite d’être posée; aussi bien pour juger des responsabilités des uns et des autres, (gauche et droite, voire du centre) et des manigances des instigateurs, des accusateurs et la position de l’accusé. Car dire qu’un juge ne fait pas de politique ou qu’il n’en fera jamais est une question pour laquelle, je ne pourrais pas répondre tellement, elle est évidente et le silence de ma réponse est un aveu, évidement.
Pourtant, il ne faudrait pas ricaner trop vite car ce serait malvenu et je recommande aux médias de rester objectif et de ne pas trop charger la barque car ce rejet du système a son écho parmi l’électorat fortement ouvrier que l’on retrouve, souvent chez Marine et parmi les seniors des rangs de l’ump. Car, dans cet électorat blessé par les mêmes maux, (la précarité, la crise, ou l'inflation) ils peuvent s’avérer revanchard, virulent, si précisément, la gauche et le centre décidaient de ne pas s’arrêter pendant 5 ans sur la sociale démocratie avec l’héritage d’un François Hollande qui, il y a fort à parier se serait présenter aux présidentielles, si Nicolas Sarkozy avait gagné les primaires de la droite. Alain Juppé ne voulait pas y aller, on l’a tous remarqué et vu. Alors actuellement, le danger pour Emmanuel Macron, serait de voir Nicolas Sarkozy contraint de remonter sur le ring comme un rocky du square des Batignolles, avec le cuir tanné, certes, mais la volonté de combattre.
Car lui, l'on ne l’entend plus et c’est le joker des présidentielles et là, c’est déjà nettement moins drôle pour les humoristes de gauche et à tous les artistes chanteurs même ceux que l’ont a préférés mettre à l’ombre mais, ils préfèrent nettement être plus alerte et plus productif et pour le moins, ce serait vraiment une situation inédite.
Alors certaines voix s’élèvent à droite comme à gauche pour déplacer dans le temps la date des présidentielles et cette décision repose sur la décision du président du conseil constitutionnel, Laurent Fabius. C’est précisément ici que la présidentielle en juin ou en septembre est irréel ou envisageable mais cela serait inédit, donc, forcément nouveau et intéressant. Et selon la formule consacrée et journalistique : « le temps que la justice fasse son travail » et surtout le temps que la France montre un visage plus juste… sans le "caviar" de quelques petits comptables du mot et du sens de la phrase détournée.
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