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CULTURE


  • Une énergie qui respire

Création : 1902
Fondateurs Georges Claude et Paul Delorme
Société anonyme
Action : Euronext

Un leader mondial des gaz, technologies et services pour l'industrie et la santé

Direction : Benoît Potier, président-directeur général
Actionnaires:
32 % actionnaires individuels
18 % investisseurs institutionnels français
50 % investisseurs étrangers (décembre 2019)

Activité: Production de gaz industriels et à usage médical, matériel médical, chimie fine, services.

Produits: Gaz industriel
Filiales: Air Liquide, Air Liquide (Canada), Air Liquide (United Kingdom), Air Liquide (Germany), Air Liquide France Industrie, Lurgi et Société d'Oxygène et d'Acétylène d'Extrême-Orient.

Effectif 67 200 (31 décembre 2019)
Site web: www.airliquide.com
Capitalisation : 10,4 milliards € (08/05/2020)
Fonds propres : 19,3 milliards € (31/12/2019)
Dette: 12,4 milliards € (31/12/2019)
Chiffre d'affaires en augmentation
23,33 milliards € (2021)
+13,9 % vs 2020
Résultat net en augmentation
2,5 milliards € (2021)
+5,6 % vs 2020


  • Une énergie qui respire

Air liquide, anciennement L'Air liquide, est un groupe industriel français d'envergure internationale, spécialiste des gaz industriels, c'est-à-dire des gaz pour l'industrie, la santé, l'environnement et la recherche. Il est présent dans quatre-vingts pays à travers le monde et sert plus de 3,6 millions de clients et de patients. Le groupe Air liquide est coté à la Bourse de Paris et entre dans la composition de l'indice CAC 40, de l'Euro Stoxx 50 et du FTSE.

Deuxième groupe mondial dans le secteur depuis la fusion de Linde et Praxair en 2018, Air liquide était devenu en 2016 le premier groupe mondial à la suite du rachat de la société américaine Airgas. Linde et Air liquide dominent désormais le marché mondial des gaz industriels avec un troisième acteur Air Products, deux fois plus petit. Les autres acteurs mondiaux et régionaux sont Taiyo Nippon Sanso (Japon), Messer (Allemagne), PAG (Chine), Air Water (Japon) et Hangzhou Hangyang (Chine).
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Histoire

1900-1930 : création de L'Air liquide et introduction en bourse

Le 25 mai 1902, après deux ans de recherche, Georges Claude alors étudiant à l'ESPCI met au point un procédé de liquéfaction de l'air afin d'en séparer les composants (oxygène, azote, argon). Le 8 novembre 1902, Paul Delorme réunit vingt-quatre souscripteurs, principalement des ingénieurs, pour soutenir financièrement le projet. Paul Delorme est le premier président de « L'Air liquide, société pour l'étude et l'exploitation des procédés Georges Claude ». La société est alors dotée d'un capital de 100 000 francs. Paul Delorme contacte René Lévy qui a mis au point avec André Helbronner un procédé qui améliore celui de Georges Claude et rend possible une exploitation industrielle jusqu'alors impraticable.

En 1906, l'expansion internationale de L'Air liquide débute en Belgique, puis au Japon (1907), en Espagne et en Italie (1909), au Canada (1911) où René Lévy crée une filiale, puis à Hong Kong. Le 20 février 1913, L'Air liquide est introduit à la Bourse de Paris.
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1930-1950 : internationalisation et innovations

En 1930, la croissance a été réussie avec un endettement quasi inexistant, les quelques émissions de titres de dette représentant seulement 15 % des ressources de l'entreprise. En 1936, c'est la sixième capitalisation boursière française, après la montée en puissance des sociétés industrielles françaises à la Bourse, alors qu'elle n'était encore 17e en 1928. En 1938, L'Air liquide entre en Argentine.

En 1943, sous l'égide de l'ingénieur Émile Gagnan (employé chez L'Air liquide) et du lieutenant de vaisseau Jacques-Yves Cousteau, L'Air liquide fabrique, dans son usine de Boulogne-Billancourt, les deux prototypes de scaphandre autonome que Cousteau et Frédéric Dumas utilisèrent pour tourner le film subaquatique Épaves, réalisé par Cousteau la même année. C'est la naissance de la plongée autonome moderne.

En 1945, après la guerre, Jean Delorme, fils de Paul et second président du groupe, s'attache à remettre en route, rénover, développer l'outil industriel. En 1946, L'Air liquide fonde La Spirotechnique, société de conception et de commercialisation de détendeurs et autres équipements de plongée. La même année, La Spirotechnique lance sur le marché le CG4, le premier détendeur moderne de plongée commercialisé. Cela marque ainsi le début de la vulgarisation de la plongée sous-marine.
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1950-1990 : grande industrie et recherche spatiale

En 1957, Air liquide commence son activité dans la grande industrie et crée des réseaux de canalisations irriguant plusieurs grands bassins industriels dans le monde. En 1962, Air liquide se lance dans l'industrie spatiale. Dans les années 1960, Air liquide acquiert American Cryogenics, ainsi que plusieurs autres entreprises américaines.

En 1970, l'entreprise inaugure son centre de recherche et développement Claude-Delorme, situé aux Loges-en-Josas (Yvelines). Plus de 250 chercheurs y travaillent dans 35 laboratoires, couvrant divers domaines de recherche comme les mathématiques appliquées, les essais cliniques et le génie des procédés. En mars 2014, le groupe annonce son intention d'agrandir et de moderniser le centre afin de regrouper les infrastructures et les personnels dans un bâtiment unique.

En 1986, Air liquide se déploie aux États-Unis avec l'acquisition de Big Three pour 1,05 milliard de dollars, entreprise américaine implantée dans de nombreux pays, notamment en Europe et en Asie.

1990-2010 : création d'Air liquide Santé et stratégie d'acquisition

En 1995, L'Air liquide Santé est créée : il s'agit d'une structure, des équipes et une offre de gaz médicaux, matériels et services totalement consacrées au secteur médical, d'abord à l'hôpital, puis au domicile des patients.

En 1999, Air Products tente avec Air liquide d'acquérir BOC Gases, mais son offre est invalidée par les autorités de la concurrence américaines et européennes. En 2002, Air Products acquiert American Homecare Supply, une entreprise américaine spécialisée dans les équipements de soins à domicile. En 2001, Suez-Lyonnaise des Eaux tente d'acquérir Air liquide.

En 2001, Air liquide acquiert les activités de Messer Griesheim pour 185 millions d'euros en Afrique du Sud, à Trinité-et-Tobago, au Canada, en Égypte, en Argentine et au Brésil. La même année, Air liquide acquiert les 57 % qu'il ne détient pas encore dans Hede Nielsen, une entreprise danoise, qu'il avait racheté partiellement dans les années 1990.

En 2003, Air liquide crée une coentreprise avec BOC au Japon, Japan Air Gases (JAG), renforçant la présence du groupe sur le marché extrême-oriental. En 2004, Air liquide acquiert les activités de Messer Griesheim en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, représentant les deux tiers de l'activité de ce dernier, pour 2,7 milliards de dollars puis revend peu de temps après des activités présentes aux États-Unis. En 2005, Air liquide acquiert les participations de 13,2 % qu'il ne détient pas dans la société d'oxygène et d'acétylène d'Extrême-Orient (SOAEO), pour la somme approximative de 150 millions d'euros. En 2007, Air liquide acquiert les activités de Linde Gas au Royaume-Uni, ainsi que la société allemande d'ingénierie Lurgi, pour 550 millions d'euros, ce qui double la capacité ingénierie du groupe. Dans la même année, Air liquide cède son pôle métrologie, Trescal, au fonds d'Astorg Partners en association avec ses dirigeants.

En 2008, la société d'investissement Eurazeo qui détient, depuis 2006, 5,6 % du capital du groupe, annonce vouloir céder sa participation.

En 2012, Air liquide crée une coentreprise avec le belge Solvay en vue de produire des gaz fluorés destinés aux écrans plats et aux panneaux photovoltaïques. Il rachète à la société américaine Georgia Gulf, une unité de production située en Louisiane (sud des États-Unis). Air liquide acquiert 75 % de la société russe Logika, ainsi que LVL Medical. En 2012, Air liquide rachète l'entreprise espagnole Gasmedi, troisième entreprise en Espagne du secteur de la santé à domicile.
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Depuis 2010

En 2013, Air liquide crée ALIAD (Air liquide Investissement d'Avenir et de Démonstration), un fonds de capital risque consacré à l’investissement du groupe dans les start-up et PME de haute technologie officiant dans les secteurs de la santé, de la transition énergétique et du numérique. La même année, la société s'implante dans un laboratoire d’innovation à Paris, le i-Lab, qui est présenté comme un « laboratoire des nouvelles idées ».

Le 25 mars 2014, Air liquide annonce une prise de participation, via Aliad, dans trois sociétés spécialisées dans les énergies durables et renouvelables : McPhy Energy, Solumix et Xylowatt. Aliad a aussi investi dans des startups spécialisées dans l'internet des objets (Sigfox en 2015) et l'intelligence artificielle (Proxem en 2016).

Le 17 novembre 2015, Air liquide annonce l'acquisition d'Airgas pour un montant de 13,4 milliards de dollars. La finalisation de l’acquisition a été annoncée, le 23 mai 2016, par le groupe français de gaz industriels.

Depuis sa création, ALIAD a investi dans une trentaine de startups, dont Carmat, Inpria, Poly-Shape et Solidia Technologies en 2016. Ainsi, en quatre ans d’existence, Aliad investit dans plus de trente start-up technologiques issues de trois secteurs : la transition énergétique, la santé et le numérique.

En décembre 2016, Air liquide finalise la cession d’Aqua Lung, spécialisée dans le matériel de plongée.

En 2017, Air liquide annonce en avril vendre Welding, sa filiale de 2 000 salariés, spécialisée dans le matériel de soudage, à Lincoln Electric, pour un montant non dévoilé.

En août 2017, Air liquide prend une participation majoritaire dans Skagerak Naturgass SA (filiale de Statkraft, productrice de biométhane pour véhicules en Norvège), après avoir en 2014 déjà acheté son homologue suédois FordonsGas. Air liquide dispose donc alors de 54 stations bio-GNV en Europe du Nord et a installé en Suède (à Lidkoping) l’une des plus grandes installations de liquéfaction de biogaz au monde.

Dans le cadre de sa transformation numérique, le groupe développe un centre d’opérations à distance à Saint-Priest en 2017.

En janvier 2018, le groupe annonce des investissements à hauteur de 150 millions d’euros en Asie pour financer la construction d’unités de production d’azote ultra pur, un « gaz vecteur » entrant dans la composition de diverses applications électroniques.

En septembre 2018, Air liquide inaugure son Campus Innovation Paris, situé sur le plateau de Saclay en région parisienne. Elle annonce l’ouverture en 2019, au sein de ce campus, d’un accélérateur de start-up deeptech.


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En décembre 2019, le groupe entre au capital de Flying Whales, une start-up spécialisée dans la construction et l'exploitation de ballons dirigeables à structure rigide. Cela s'est fait par l'intermédiaire de sa filiale ALIAD.

En juillet 2020, Sasol vend son principal site de gaz industriel, situé à Secunda, à Air Liquide pour 515 millions de dollars.

En septembre 2020, la direction d'Air Liquide annonce un investissement de 60 millions d'euros dans la construction d'une unité de production en Chine. Il s'agit d'une unité de séparation des gaz de l'air à Lingang, située dans la zone franche portuaire de Tianjin. Le site devrait être opérationnel en 2022.

Malgré des ventes en baisse de 8,7 % au 3e trimestre à 4,98 milliards d'euros, Air Liquide annonce que la fin d'année est porteuse d'espoirs et que son résultat net de 2020 devrait s'approcher de celui de 2019. Il lui est finalement supérieur de 8,6% : 2,44 milliards d'euros contre 2,24 milliards en 2019. Les programme de contrôle des coûts notamment a permis de réaliser 440 millions d'euros d'économies alors que l'objectif fixé était de 400 millions, et a permis de gagner 1,2 points de marge. Ces mesures ont en revanche eu un fort coût social avec une baisse de 4 % des effectifs en 2020.

L'entreprise a réalisé la prouesse de fournir près de 10 000 respirateurs de réanimation aux hôpitaux français en une cinquantaine de jours entre mars et mai 2020, afin de faire face à l'épidémie de Covid-19. Il s'agit en temps normal d'un volume correspondant à trois années de production.

En 2021, l'entreprise rachète seize usines de l'entreprise Sasol, le plus grand complexe de production d’oxygène au monde. Depuis 2001, le chiffre d'affaires de l'entreprise a plus que doublé, pour atteindre plus de 20 milliards d'euros. La capitalisation a été multipliée par cinq, passant de 14 à 69 milliards d'euros.

En mars 2022, Air liquide annonce vouloir investir 300 millions d'euros au Japon afin d'y construire quatre unités de production de gaz industriel de très haute pureté.
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