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CULTURE

Les plats tièdes de la télévision
Le dimanche 16 août 2015

Joyeux anniversaire

Cet été, a été l’occasion de célébrer de nombreux anniversaire. En l’occurrence, on vient de fêter les 26 ans de l’émission Fort Boyard. Quant à « On n’est pas couché » qui fête ses 11 ans, l’émission de Laurent Ruquier du samedi soir, ils repartent tous une nouvelle fois sur la même tranche horaire. Jamais en termes de longévité, on aura assisté à une telle proportion de programmes qui ont autant été réchauffés pour la cause du petit écran.

Pénurie de concept
On assiste, à une véritable pénurie de concept en matière d’émission de télévision. Mais que se passe-t-il sur la planète Télé ? Qui, en manque d’inventivité et de formule, nous sert à nouveau, une année de plus, de la soupe tiède,. Dans l’éventail des plats traditionnels de la télévision, ça fait 26 ans que le père Fourras, nous les brise menu avec ses questions alambiqués entre sports, énigmes et performances. Que l’indéboulonnable roi de l’almanach Vermot, nous endors, depuis onze ans, le samedi dans « On n’est pas couché ».

Prise de risque
Où est l’inventivité en matière de télévision en dehors de la perpétuelle mise à jour qui finit par atteindre les protagonistes du petit écran ? A croire, qu’ils en sont réduits à être acculés par l’air du temps ou par le calendrier des éléctions présidentiels. Dans ces périodes de crise, enfin pas pour tout le monde…, on a envie de croire que même dans les hautes sphères décisionnelles, on a toujours aussi chaud pour ses fesses. D’où l’extrême envie de s’assoir à nouveau sur son petit trône de la réussite personnelle et professionnelle. Cette volonté s’avère plus intense que l’hypothétique prise de risque qui incombe à la nouveauté, n’est imposée par personne ou presque en dehors de l’audience. Alors soit ! C’est la peur et le conservatisme qui dominent avec surtout l’idée du scénario catastrophe. Si une émission ne marche pas, il en va de la responsabilité des défricheurs du temps de cerveau disponible des marqueteurs de tous poils. Les chaines de télévision, les yeux rivés sur l’audimat et les réseaux sociaux, émettent leurs réserves et leurs recommandations. Les présentateurs-producteurs sont questionnés souvent en premier et les producteurs proposent leurs idées. Pour finir, les chaines disposent et donnent l’accord définitif au nouveau projet. On comprend mieux dans cette suite d’intérêt bien compris que la frilosité et le client roi sont les véritables dominateurs du terrain. Quand on constate le niveau auquel nous sommes soumis par la masse, il faut mieux pour certains s’en tenir à d’une part à ce que l’on sait faire et d’essayer de le faire durer longtemps. En fait et c’est une réalité pour l’ensemble, dans la majeure partie des cas, on garde le paquet et on ajuste le contenu. C’est vrai pour « Capital », « Envoyé spécial », « 7 à Huit », « C dans l’air »… c’est ce que l’on observe depuis 20 ans. Il y a un resserrement sur les fondamentaux qui font ce métier car un concept, c’est long à mettre en place et fatale, si au bout d’un mois, les objectifs ne sont pas atteint. Mettre en place, une nouvelle émission c’est couteux, aussi bien en homme, que financièrement. Donc, évidemment, on prend le moins de risque possible et on se concentre sur ce qu’il subsiste de ses heures de gloire et on réchauffe, on arrête plus de réchauffer. Nous ne sommes pas sortis de cette spirale, loin de là et ça fait 25 ans que cela dure. Alors pour combien de temps encore ? Ca on ne sait pas, mais pour autant de temps que le cycle du produit peut résister à l’usure du temps, on risque de le vivre encore un bon moment.
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