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L'ACCIDENT DE VOITURE
Le lundi 22 mai 2023 par christophe simoni

Y10
Dans une autre vie, plus jeune et plus effronté, j'ai vécu une expérience, hors du commun qui heureusement, ne devait pas porter à conséquence. En mars 1989, pour être très précis, en sortant, un soir, pour me rendre dans les quartiers du centre de la capitale, j'avais mes habitudes et un vendredi soir avec des amis, nous nous donnons rendez-vous au Piano Vache, un bar pitoresque près du Panthéon dans le cinquième arrondissements. Ce soir-là, j'ai la chance de disposer d'une voiture, en l'occurrence, une petite Lancia appartenant à ma mère, le modèle Y10

Piano Vache
Arrivé sur place, je consomme une bière et retrouve des connaisssances dans une ambiance festive où tout le monde, s'adresse à tout le monde dans une atmosphère conviviale et détendue. Puis, alors, que je suis au bar, je rencontre un couple, un tout petit peu plus jeune que moi et "en tout bien tout honneur", tous les trois, nous entamons, une conversation. Après une discussion tout à fait normale, je leur propose de les raccompagner chez eux en voiture, chose qui m'apparaît comme incongrue, aujourd'hui, mais après tout, pourquoi pas...Ils acceptent et nous voilà partis. En bas de leur l'immeuble, ils me proposent de monter dans leur appartement et j'approuve. J'ai bu mais je ne suis pas ivre et tout va encore bien. A leur domicile, ils me proposent de boire un verre de bourbon (une sorte de wisky) du Jack Daniels, très exactement. Je bois une gorgée, puis dans la foulée, je termine le verre car je sens que quelque chose ne va pas, je ne me sens pas bien. Je tourne les talons et je m'éclipse rapidement. Je suis dans le 15ème arrondissements de Paris et je retourne chez moi, Porte de Champerret. En voiture, je conduis vite, mes idées s'enchaînent les unes après les autres à la vitesse grand V et je prend la direction de ce que l'on appelle les boulevards des maréchaux, (les boulevards extérieurs) ce sont les grandes avenues qui entourent l'ouest de Paris. Je ne sais pas pourquoi, en cherchant à éviter les feux rouges, je prends un chemin paralèle dans des rues entre des jardins et les immeubles et quand j'arrive sur ce que je crois être un carrefour, je me rends compte que c'est en fait une sorte de place, un rond-point. Je freine, mais trop tard et je grimpe sur le terre-plein, les deux roues avant sur une sorte de trottoir. Le choc est violent, mais à cette heure, il n'y a aucune circulation importante et je reste seul dans la nuit et là je comprends que cela aurait pu être pire. Après une manoeuvre difficile, je recule et je trouve une place où me garer. La voiture endommagée reste immobilisée et je sors du véhicule, je croise, à cet instant, deux policiers en patrouille à pied, ils me demandent si tout va bien; je réponds que oui. Fin de parenthèse. Je n'ai rien, je suis indemne et j'ai cette chance. Il est une heure du matin, je rentre à pied, Porte de Champerret

Pas un fanfaron
Le lendemain samedi, je téléphone à mon père et je lui raconte l'incident. Il rentre à Paris le dimanche et nous irons sur place, pour constater l'état du véhicule. L'attitude au sein de ma famille, après l'accident, a été extraordinaire, de l'un, en ce qui me concerne, il ne s'agissait pas de faire, ni le fanfaron ni surjouer un drame qui aurait pu être bien plus terrible. Donc, je n'en menais pas large et je n'étais pas, vraiment fier de moi avec cet évènement en ayant pas vraiment fait la conclusion de ce qu'il fallait en retenir. Pour les autres, mes parents n'ont pas voulu exagérer avec une ridicule réprimande ou quelques reproches. J'étais vivant, il fallait s'en satisfaire avec ce moment qui était important dans ma vie. La confiance qui régnait dans la famille, ne pouvait être remis en cause et l'essentiel portait sur la cohésion des uns et des autres. C'était assez fin comme réaction et depuis, je n'ai jamais eu d'autre accident de conduite avec une voiture que celui-ci

Produit chimique
J'ai toujours gardé cet épisode en tête pendant des années, pourtant, je n'avais pas réellement compris comment j'étais arrivé à une telle situation. A l'époque des faits, je ne vivais pas encore avec des médicaments au quotidien et après mûre réflexion, je peux, ici et aujourd'hui affirmer que j'ai été drogué contre ma volonté. Le verre de bourbon (le Jack Daniels) devait contenir probablement de la cocaïne ou de l'héroïne, en tout cas, un produit chimique qui, à cette occasion a transformé mon état psychique et ma perception des choses. Je n'ai jamais recroisé le petit couple du Piano Vache et c'est après avoir arrêté la moindre goutte d'alcool avec les médicaments en 2022, que j'ai fini par comprendre l'enchaînement de la séquence; la synthèse de l'évènement, le déroulé de cette histoire qui aurait pu s'achever définitivement. J'avais eu affaire à des barbares et je me laisse supposer que c'était une action préméditée. Comprenant l'effet et la cause; me souvenant de Laurent et de Jack Daniels; des clefs de voiture et de la bouteille de bourbon, aujourd'hui, c'est limpide. Cependant, cela ne me gêne pas d'être prit pour un con, mais il y a des limites et de celle-là, je ne suis pas près de l'oublier concernant ma vie Parisienne et je saurais m'en souvenir
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